Les Glasgow Rangers ont l’occasion de réaliser leur plus grand coup sportif depuis 14 ans. Mais la perspective d’une qualification pour la finale de l’Europa League est douloureusement assombrie : Jimmy Bell est mort.
La question ne doit en aucun cas paraître désobligeante, mais elle se pose au premier coup d’œil : Jimmy – qui ? Jimmy Bell, le mécanicien, Jimmy Bell, le chauffeur de bus. Et Jimmy Bell, l’intendant en chef des Rangers, si l’on veut prendre son titre de « head of kitman » au pied de la lettre. Mais bien sûr, Jimmy Bell était bien plus que tout ce qui a été cité.
Jimmy Bell était « le cœur et l’âme battants de notre club », comme l’a tweeté le capitaine des Rangers James Tavernier. Le joueur de 30 ans a posté ce tweet mardi après-midi, quelques heures plus tôt, le cœur de Bell avait cessé de battre. Son club avait annoncé le matin même que Bell était décédé de manière inattendue, à l’âge de 69 ans. La demi-finale de l’Europa League contre Leipzig, la demi-finale de la CL du FC Liverpool – tout cela était secondaire pour les principaux portails sportifs écossais lorsque la nouvelle du décès de Bell s’est répandue.
Pas de but, pas de titre – et pourtant une légende
Peu de gens dans le football moderne sont aussi synonymes d’un club que Jimmy Bell l’était pour les Rangers », a déclaré Tavernier en 140 caractères, exprimant son estime pour un homme qui n’était rien de moins qu’une légende du club, sans avoir jamais marqué de but ni remporté de championnat en tant qu’entraîneur. En 1986, Jimmy Bell a rejoint les Rangers en tant qu’employé d’une compagnie de bus et a fait naviguer « The Gers » à travers l’Écosse avant de « monter » au rang de chef d’équipe du club.
Et est devenu un confident pour de nombreuses générations de joueurs – comme celui de Giovanni van Bronckhorst. L’actuel entraîneur des Rangers a joué trois ans pour Glasgow (1998-2001) et a vu Bell, à l’époque et maintenant en tant qu’entraîneur, « comme un ami et une personne désintéressée qui incarnait tout ce que ce club représente dans ses 150 ans d’histoire ».
Du point de vue allemand, on se souvient d’Hermann Rieger, qui a pétri les muscles des professionnels de Hambourg pendant 26 ans et est devenu le « masseur culte de la Bundesliga ». Lorsqu’il est décédé en février 2014, c’est une partie du glorieux HSV qui a disparu. Les supporters des Rangers devraient ressentir la même chose, car au cours de ses 36 années passées chez les « Blaunasen », Bell a non seulement remporté 18 championnats, dix coupes et atteint la finale de la Coupe UEFA 2008 (2-3 contre le Zenit).
Bell est parti en tant que champion en titre
Il est également resté une âme fidèle lorsque le fier club traditionnel a dû déposer le bilan en 2012 et a été relégué de force en quatrième division. En 2021, cette tristesse sportive prit fin pour Bell, lorsque l’entraîneur Steven Gerrard mena les Rangers au premier championnat après neuf ans de domination du Celtic. La mort subite de Bell l’a fait mourir en tant que champion en titre, il a encore vécu de près le 1:1 sur le terrain du Celtic dimanche – ce week-end, la course au titre pourrait à nouveau se décider en faveur du rival de la ville.
Leipzig vit le contraste maximal
Mais pour l’instant, la chance de disputer une quatrième grande finale européenne vit pour le vainqueur de la Coupe des vainqueurs de coupe de 1972 (3-2 contre le Dynamo Moscou). En 2008, les Rangers avaient déjà frôlé la coupe de l’UEFA contre le Zenit (0-2), contre Leipzig, « The Gers » veulent renverser la vapeur après le 0-1 du match aller.
Les Saxons ne doivent donc pas seulement se préparer à affronter un Ibrox déjà très vocal – ils savent depuis mardi que les Rangers mettront tout en œuvre pour couronner le souvenir de Jimmy Bell d’un coup de cloche sportif.
Un contraste maximal pour le RB Leipzig, fondé en 2009.
