vendredi, novembre 22, 2024
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Le retour du DTM au Sachsenring met les pilotes au défi : le triple virage à gauche est-il plein ?

Après 21 ans, le DTM revient au Sachsenring : ce qui rend le circuit si unique et pourquoi le triple virage à gauche est un véritable défi

Le DTM est resté éloigné du Sachsenring pendant 21 ans, mais ce week-end, le circuit culte pour motards de Hohenstein-Ernstthal, long de 3,645 kilomètres, fait son retour dans la série traditionnelle. Et l’impatience est grande de retrouver la rapide piste de montagne et de vallée, également appelée petite boucle nord, qui met les pilotes à l’épreuve.

« Ce circuit est l’un des meilleurs du calendrier – il monte et descend comme des montagnes russes », s’enthousiasme Sheldon van der Linde, le champion BMW. Il fait allusion au dénivelé de 38 mètres avec une pente maximale de 12,8 et des montées allant jusqu’à dix pour cent. Le deuxième secteur avec son triple virage à gauche l’a particulièrement séduit.

« Il marche presque à fond dans une voiture GT3 », sait le Sud-Africain, qui a prévu d’y faire des choses. « Ce sera un défi en qualifications de rester à fond sur l’accélérateur. Nous allons chercher la limite, car c’est là que l’on peut gagner un peu de temps. Mon objectif personnel est de prendre le triple virage à gauche à fond. « 

« Problème quand on perd sa voiture à 230 km/h « 

Il est toutefois conscient de l’exercice d’équilibre. « J’espère que ça va marcher, sinon on a un gros problème si on perd la voiture là-bas à 220 ou 230 km/h », explique van der Linde, qui a fait ses débuts en GT3 aux côtés de son frère en 2017 sur ce circuit de l’ADAC GT Masters avec l’Audi Team Aust.

Kelvin van der Linde se présente lui aussi clairement comme un fan. « Le Sachsenring est mon circuit préféré du calendrier DTM », déclare le pilote Abt-Audi, qui a également un excellent bilan à son actif. « Dans l’ADAC GT Masters, je détiens le record de victoires avec cinq. Je m’y sens toujours bien ».

Le circuit est « assez unique », estime le pilote Bernhard-Porsche Laurin Heinrich, qui le connaît pour l’avoir testé jeudi dernier et pour avoir participé à la Porsche-Carrera-Cup. « Je trouve ça cool de ne pas rouler sur des circuits similaires pendant toute la saison »

Ce qui rend le Sachsenring unique

Mais qu’est-ce qui rend le Sachsenring si particulier ? « Le circuit va dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ce qui n’est pas habituel », détaille le jeune Porsche. « Il y a surtout des virages à gauche – et seulement deux vrais virages à droite, ce qui le rend intéressant. Et elle est vraiment rapide ».

Cela crée également une particularité au niveau des pneus. « La dégradation des pneus est assez élevée, spécialement sur le côté droit », explique Heinrich. « Un côté est nettement plus sollicité que l’autre ». Le pneu avant droit, en particulier, doit supporter plus de contraintes que sur tous les autres circuits du calendrier.

Le pilote Abt-Audi Ricardo Feller parle lui aussi d’une charge « brutale » pour le côté droit. « Il faudra faire attention à ne pas casser les pneus en course. « 

Les réglages comme défi : comment réussir le compromis?

Comme si le travail de mise au point n’était pas assez difficile, le premier secteur, avec ses virages lents, est très différent du deuxième et du troisième secteur, plus rapides.

« Le travail de réglage est vraiment important, car il n’est pas facile de régler correctement la voiture ici », explique Mirko Bortolotti, le leader du DTM, au volant de la Lamborghini SSR. « Le secteur 1 est très différent du secteur 2, ce n’est pas facile de trouver la fenêtre, du moins pour nous ».

Ce qu’il entend par là exactement ? « Il faut beaucoup de stabilité parce que les virages sont très allongés et que le sommet arrive tard. En plus, ça monte et ça descend. Parfois, c’est difficile de trouver la bonne stabilité, car si on se concentre trop dessus, la rotation en pâtit ».

Faire tourner la voiture rapidement et la faire passer dans les virages anguleux est particulièrement important dans la première partie du circuit. « Je pense que c’est là que l’on peut gagner le plus de temps », explique Sheldon van der Linde, dont la BMW M4 GT3 à l’empattement long va devoir relever le défi.

Des dépassements difficiles : « Je pense que ce sera un cauchemar « 

Cela vaut aussi pour une bonne performance en qualifications. « Nous devons y parvenir, même si ce n’était pas notre point fort cette année », déclare Sheldon van der Linde en faisant référence à de bonnes positions de départ. Car il en faut sur le Sachsenring, où les dépassements sont plus difficiles que sur la plupart des circuits.

« On peut en fait choisir partout une ligne plus étroite pour se défendre sans perdre beaucoup de temps », explique Feller pour expliquer pourquoi il est si difficile de « se tromper de freinage ». A cela s’ajoute le fait que l’on perd de l’appui à l’arrière d’un rival dans les virages rapides. « Déjà en Cup, c’était très difficile », dit Heinrich « Je ne peux pas imaginer à quel point ce sera difficile de suivre quelqu’un en GT3. Je pense que ça va être un vrai cauchemar ».

Mais il y a aussi une possibilité de dépassement sur la ligne droite de départ-arrivée longue de 800 mètres. « Si l’on sort bien du dernier virage, on peut peut-être se placer à côté au virage 1 en s’appuyant sur le vent », explique Feller.

« Ensuite, on roule côte à côte dans le premier secteur et on est à l’intérieur avant de descendre dans les virages à haute vitesse. Mais cela ne fonctionnera pas avec notre Audi, car nous ne sommes pas très rapides dans les lignes droites », explique le Suisse, troisième du championnat, en haussant les épaules.

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