Les clubs des départements d’outre-mer jouent la Coupe de France depuis un certain temps. Avec des conséquences presque bizarres
Les
16 joueurs de champ et deux gardiens de but ont formé le groupe qui a embarqué dans le TGV pour Paris. De là, ils ont continué en avion jusqu’à Singapour, puis jusqu’en Nouvelle-Calédonie. Une distance totale de 16 315 kilomètres. C’est simple.
Géographie. La Nouvelle-Calédonie, située à l’est de l’Australie dans l’océan Pacifique, est à son tour l’un des départements français d’outre-mer, avec la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et Tahiti.
Lorsque les footballeurs amateurs de la ville de Moselle près de Metz – le capitaine honoraire de la DFB Fritz Walter a également joué brièvement pour l’un des prédécesseurs de l’US Thionville en 1943 – sont arrivés à leur destination par 30 degrés Celsius, les plages blanches et les boissons fraîches ne les attendaient pas vraiment. Au contraire, c’est peut-être le match de compétition le plus remarquable qu’ils joueront dans leur carrière samedi
Tionville n’a pas le temps de faire du tourisme même après le coup de sifflet final puisqu’il doit se rendre mercredi prochain à l’ES Troyes AC 2.
A deux doigts du record du monde
Le déplacement lointain n’est cependant pas isolé et Tionville n’a pas pu y être contraint. D’une part, depuis que les clubs des départements d’outre-mer ont été admis à participer à la Coupe de France en 1961, de tels déplacements ont lieu régulièrement, et d’autre part, 15 clubs ont exprimé leur volonté d’entreprendre de tels voyages de coupe à l’approche de la compétition. Les frais sont d’ailleurs pris en charge par le club.
Tionville n’a pas établi de record du monde pour un match de championnat au niveau du club. Le Trelisac FC de Dordogne a également participé à une compétition en Nouvelle-Calédonie en 2014 – et a dû parcourir 17 142 km « aller simple » pour ce faire.
« Ce ne sera pas des vacances – nous voulons passer au tour suivant », a déclaré l’entraîneur Julien François avant le match contre les vainqueurs de la Ligue des champions d’Océanie 2019 et les anciens participants à la Coupe du monde. « Heureusement, tous les employeurs ont joué leur rôle et ont permis aux joueurs de se reposer », a ajouté le patron du club, François Ventrisi, dans une interview accordée au journal Le Républicain Lorrain.