Williams a présenté son nouveau design pour la saison 2022 de Formule 1 et veut s’éloigner du fond du classement avec Alexander Albon et Nicholas Latifi
Cela fait trois ans que Williams attend ce moment avec impatience : la nouvelle ère de la Formule 1 est arrivée et avec elle, enfin, la possibilité de s’éloigner du fond du classement dans lequel elle s’était enfoncée ces dernières années. Avec la nouvelle FW44, on aimerait laisser l’héritage derrière soi et se replacer au moins en milieu de peloton.
Pour aller avec, Williams a revêtu une nouvelle robe de couleur, que l’écurie avait déjà annoncée dans une vidéo avec les deux pilotes Nicholas Latifi et Alexander Albon.
Mais il n’y a pas eu de nouveau design spectaculaire, au lieu de cela, la Williams est presque entièrement bleue, avec quelques touches de rouge. « Le design s’inspire du processus de création de marque que nous avons mené l’année dernière. Notamment en ce qui concerne les différentes nuances de bleu, avec le schéma du diamant qui est également représenté dans notre marque », explique le chef d’équipe Jost Capito.
Pendant ce temps, les touches de rouge sont censées représenter la Grande-Bretagne, notre pays d’origine : « Nous sommes une équipe britannique et fière de l’être. C’est pourquoi nous avons des taches de couleur rouge sur la voiture », explique Capito. « Je trouve que cela ressemble à une voiture de course rapide », ajoute Albon.
Hier lundi, Williams a déjà annoncé le fabricant de piles Duracell comme nouveau sponsor, qui sera notamment bien visible sur la voiture. Pour le reste, le bolide semble assez peu garni d’autocollants.
C’est d’ailleurs la seule chose que l’on peut dire sur la voiture, car comme chez Red Bull, seul un showcar a été présenté chez Williams. Officiellement, l’équipe n’avait d’ailleurs annoncé cette présentation que comme un « lancement de saison ».
L’équipe à succès de VW désormais chez Williams
Si le nom de Williams est encore omniprésent, l’équipe n’a plus grand-chose en commun avec l’écurie la plus performante de l’histoire de la Formule 1. La famille Williams s’est complètement retirée et, avec le fondateur de l’équipe Frank, a perdu l’an dernier le visage de l’écurie
A la place, de nouveaux noms tentent de faire revivre l’ancienne gloire de l’équipe. En premier lieu, le chef d’équipe Jost Capito, qui a réuni son équipe Volkswagen du Championnat du monde des rallyes.
Avec Capito, le chef technique François-Xavier Demaison, le directeur sportif Sven Smeets et le conseiller technique Willy Rampf, Williams est dirigée par un quatuor qui a dominé le championnat du monde des rallyes il y a quelques années. Mais faire de même avec Williams sera incomparablement plus difficile.
Au diable la lanterne rouge
Car l’écurie a été distancée par la concurrence ces dernières années. Au début du nouveau millénaire, Williams était encore l’écurie de Formule 1 la plus performante de tous les temps, mais elle ne pouvait pas rivaliser avec les nouvelles puissances autour de Mercedes ou Red Bull, ni financièrement, ni en termes d’infrastructures.
Après un bref essor sous le sponsor principal Martini, Williams a été pendant des années la lanterne rouge : entre 2018 et 2020, elle a terminé trois fois de suite à la dernière place et n’a jamais vraiment pu se remettre du fait que le bolide pour 2019 était prêt trop tard et n’avait aucune chance.
En 2020 et 2021, l’équipe a continué à traîner cette hypothèque, même si elle a montré une nette tendance à la hausse l’année précédente et s’est hissée à la huitième place du championnat du monde avec 23 points.
Alexander Albon remplace George Russell
Le visage de l’ascension a cependant disparu : George Russell s’était recommandé durablement par ses excellentes performances et se trouve désormais dans la voiture championne du monde de Mercedes. Williams aurait volontiers gardé le Britannique dans son équipe, mais ne voulait pas lui mettre des bâtons dans les roues.
Au lieu de cela, Alexander Albon est désormais assis aux côtés de Nicholas Latifi, qui reste une troisième année dans l’équipe et retrouve son ancien coéquipier de Formule 2, contre lequel il avait pourtant été nettement battu en 2018 : Albon avait alors marqué 212 points, Latifi 91.
L’engagement du Thaïlandais avait suscité quelques discussions. En effet, Mercedes avait tenté de placer le champion de Formule E Nyck de Vries chez Williams, mais l’équipe avait préféré opter pour Albon, l’homme de Red Bull, qui, curieusement, roule désormais avec un moteur Mercedes à l’arrière.
Le test de Barcelone comme premier indice
Nous verrons si Williams peut vraiment se hisser au milieu du peloton. Pour cela, le test de Barcelone sera important. « Chaque fois que vous prenez la piste avec une nouvelle voiture, il s’agit d’abord de s’assurer de sa fiabilité », explique Latifi.
« A Barcelone, il ne s’agira donc pas tant de performances que de comprendre ce que signifient ces nouvelles règles et cette nouvelle voiture », poursuit le Canadien. « Nous devons comprendre la plateforme aéro, car c’est l’un des plus grands changements avec cette génération de voitures. Et il s’agit de faire le plus de tours possible «
Lors de la deuxième séance d’essais à Bahreïn, nous allons nous approcher des performances et des limites pour nous préparer au premier week-end de course ».
Mais la « vraie » Williams devrait prendre la piste dès cet après-midi à Silverstone