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Valeurs aéro dégradées : la FIA envisage de modifier les règles pour 2025

Ce qui pousse la Fédération internationale de l’automobile (FIA) à réfléchir à de nouvelles règles techniques pour la saison 2025 de Formule 1 et ce qui devrait être amélioré

La prochaine grande modification des règles de la Formule 1 interviendra pour la saison 2026, mais la Fédération internationale de l’automobile (FIA) se réserve le droit d’intervenir dès 2025 et d’édicter partiellement de nouvelles règles.

La raison : de plus en plus de pilotes affirment que le comportement des voitures en duel a changé. Le pilote Ferrari Carlos Sainz a par exemple déclaré après le Grand Prix d’Italie à Monza : « Cela commence à ressembler à 2020 ou 2021 : il devient difficile de rester derrière ».

Nikolas Tombazis l’a également reconnu. Le responsable de la commission Formelsport auprès de la Fédération internationale cite les chiffres correspondants : « Les voitures de Formule 1 de 2021 ont perdu plus de 50 pour cent de leur appui aérodynamique lorsqu’elles se trouvent à deux longueurs derrière le véhicule qui les précède. Pour les [nouvelles] voitures de 2022, la perte n’était que de 20 pour cent. Aujourd’hui, nous en sommes à environ 35 pour cent. « 

La FIA reconnaît la nécessité d’agir

En conclusion, il faut donc retenir que la situation s’est « détériorée », « Sur ce point, Carlos a raison ».

La FIA a « reconnu que nous devions agir », mais aucune intervention n’est possible à court terme : les voitures pour 2024 sont déjà à un stade de développement avancé. Une adaptation des règles maintenant arriverait très tard et serait probablement très coûteuse. Sans compter que les équipes de Formule 1 s’y opposeraient probablement.

C’est pourquoi Tombazis et la Fédération internationale ont en vue la saison 2025, la dernière année sous le règlement technique actuel. A ce moment-là, « un certain nombre de pièces de la voiture » pourraient être revues. Tombazis cite explicitement la plaque d’extrémité de l’aileron avant, les parties latérales du soubassement et les ailerons sur les puits de frein comme des points de départ possibles.

Ce qui dérange concrètement la Fédération internationale

Nous pourrions adopter des règles plus restrictives dans ces domaines. Car il est clair que nous avons perdu l’avantage de 2022. C’est pourquoi nous devons faire quelque chose », estime Tombazis.

Au fond, il s’agit surtout des tourbillons d’air qui rendent difficile pour les véhicules qui suivent de rester devant. Et ces tourbillons d’air sont devenus nettement plus importants depuis 2022, parce que les équipes utilisent par exemple les ailerons avant de manière plus efficace et dévient mieux le flux d’air sur les côtés.

Ce n’est pas toujours dans l’esprit des faiseurs de règles. Mais « les règles ne nous permettent pas d’aller à l’encontre de quelque chose qui ne nous plaît pas sur les voitures », explique Tombazis. Il parle de « certaines interprétations des règles aérodynamiques qui ne nous plaisent pas actuellement », mais n’entre pas dans les détails.

Les « dix pour cent » du règlement ne sont pas idéaux

Seulement : « Pour pouvoir y changer quelque chose, nous devrions passer par tous les processus et trouver une large majorité ». Ce dernier point surtout est peu probable. C’est pourquoi de nouvelles règles devraient voir le jour en 2025.

Mais pour Tombazis, c’est une procédure tout à fait normale, car la FIA ne peut jamais anticiper correctement toutes les éventualités de l’évolution technique avec ses règles. On ne parvient « pas toujours » à atteindre l’objectif visé, estime-t-il.

Et : « J’estime que 90 pour cent des règles sont telles que nous les voulions. Rétrospectivement, nous aurions dû en formuler dix pour cent différemment ».

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