La Côte d’Ivoire, pays hôte de la Coupe d’Afrique des Nations, disputera les huitièmes de finale lundi avec un nouvel entraîneur. Ce n’est pas la seule équipe à être impliquée dans des caprices d’entraîneurs inhabituels dans ce tournoi. Même le nom de Zinedine Zidane est évoqué.
Il est clair que rien ne changera de toute façon. Du moins si l’on en croit les habitants d’Abidjan. Le catastrophique 4-0 infligé à la Guinée équatoriale en fin de groupe a clairement douché l’euphorie du pays hôte. Et le changement d’entraîneur, effectué en plein milieu du tournoi, n’a pas non plus fait monter l’ambiance. Peut-être aussi parce qu’Emerse Faé, entraîneur intérimaire après le licenciement de Jean-Louis Gasset, n’était pas du tout le premier choix de la fédération avant le duel contre le Sénégal, tenant du titre.
Dans une action spectaculaire, les dirigeants du football ivoirien avaient tenté de « prêter » Hervé Renard, l’entraîneur de l’équipe nationale féminine de France, jusqu’à la fin du tournoi, afin de sauver d’une manière ou d’une autre le tournoi national qui s’était déroulé de manière si décevante jusqu’à présent. Renard avait mené la Côte d’Ivoire au dernier trophée de la Coupe d’Afrique des Nations en 2015 et avait déjà triomphé de manière sensationnelle avec la Zambie en 2012. De plus, en tant que connaisseur du football africain, Renard se trouve actuellement en Côte d’Ivoire. Des arguments suffisants pour lancer un entraîneur sans aucune préparation au milieu du tournoi. Ou du moins mieux que de continuer avec Gasset.
Même le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé aurait demandé à Renard de prendre le relais, selon le coach dans une interview accordée à « L’Equipe ». « Je n’avais pas le droit de dire non, c’est impossible », a déclaré le coach de 55 ans, qui avait battu l’Argentine, future championne du monde, avec l’Arabie saoudite lors de la Coupe du monde 2022. Mais qui avait ce droit : la Fédération française de football. Celle-ci n’a pas apprécié tant de nostalgie et a refusé de donner son autorisation.
Des soucis d’entraînement au Maroc et en Tanzanie
Ce n’est pas la première curieuse caprice d’entraîneur durant ce tournoi. Non, la Côte d’Ivoire n’est même pas la première équipe à disputer un match sans son véritable entraîneur en chef. Déjà après le premier match, l’entraîneur algérien de la Tanzanie, Adel Amrouche, avait été suspendu pour huit matchs après avoir affirmé que le Maroc, l’adversaire de la Tanzanie lors du premier match, exerçait une grande influence sur la Confédération africaine de football (CAF) et pouvait notamment choisir les arbitres pour ses propres matchs.
De son côté, le Maroc a récemment dû faire face à ses propres soucis d’entraîneur. Walid Regragui, l’entraîneur à succès qui avait mené les Nord-Africains en demi-finale de la Coupe du monde au Qatar, s’est violemment accroché avec le défenseur adverse Chancel Mbemba sur le terrain après le coup de sifflet final du deuxième match contre la RD Congo, ce qui lui a valu d’être suspendu pour deux matchs, dont le huitième de finale contre l’Afrique du Sud mardi. Mais après une nouvelle audition, la CAF a levé la suspension. Amrouche devrait se sentir conforté.
Et puis, il y a eu tout à coup le nom de Zinedine Zidane. Après l’humiliante élimination en groupe, l’Algérie, vainqueur en 2019, doit faire face au départ du coach Djamel Belmadi – et dans la foulée, la fédération avait contacté Zidane. Mais le Français d’origine algérienne a directement refusé. Apparemment, selon des informations en provenance de France, l’ancien entraîneur du Real Madrid, qui n’a plus accepté de poste depuis deux ans et demi, continue de lorgner sur le poste de sélectionneur de l’équipe de France lorsque le contrat de Didier Deschamps arrivera à échéance en 2026. Mais d’ici la fin du contrat de ce dernier, il y aura bien une autre Coupe d’Afrique …