C’est déjà la quatrième année que Ralph Hasenhüttl s’occupe du club de Premier League FC Southampton. Si cette symbiose fonctionne depuis si longtemps et de mieux en mieux, il y a des raisons. Samedi, il y aura des retrouvailles particulières.
Celui qui est arrivé peut aussi mettre les pieds en l’air. Alors que l’île était de nouveau en ébullition en de nombreux endroits lors du « Deadline Day », « je n’en avais ni l’envie ni le besoin », révèle Ralph Hasenhüttl dans une grande interview (édition de lundi). Transfert de dernière minute : pas question. « Parce que nous avons un effectif très grand et équilibré. «
Il semble donc être vraiment arrivé au FC Southampton, lui qui n’était jamais resté plus de deux ans et demi dans un club auparavant – à Unterhaching, Aalen, Ingolstadt et Leipzig. Mais l’Angleterre, c’est autre chose.
De la « mère patrie du football », du « peut-être meilleur championnat du monde », dans lequel il a beaucoup appris, Hasenhüttl s’enthousiasme comme son ancien compagnon de route Ralf Rangnick, dont il rencontrera Manchester United samedi  ;. A Old Trafford, le théâtre des rêves. C’est en Premier League que leurs rêves se sont réalisés, c’est ce qui unit les anciens protagonistes du RB Leipzig
Le départ des Saints de leur talent d’attaquant est prévu depuis longtemps
L’expérience acquise en Saxe profite à Hasenhüttl pour sa quatrième année chez les Saints, qui n’ont pas la prétention de déclarer une place parmi les six premiers comme objectif. « Les joueurs talentueux doivent être développés de manière à ce que les meilleurs d’entre eux trouvent à l’avenir leur chemin vers nous » – même si « nous ne sommes pas la fin de la route pour de nombreux joueurs ».
Ce modèle, l’entraîneur en chef le connaît déjà à Leipzig, et à Southampton, il est désormais tellement ancré dans la chair, le sang et le processus de développement que le buteur vedette Danny Ings (parti à Aston Villa) a été remplacé par l’attaquant de prêt Armando Broja, âgé de 20 ans. Le club de Chelsea ne veut certes pas le vendre, mais Broja sera alors suivi par un autre. « C’est le genre de joueur que nous voulons attirer », explique Hasenhüttl.
Dès le premier instant, j’ai reçu un feed-back très confiant, et c’est en partie grâce à moi qu’ils ont repris le club », s’enthousiasme Hasenhüttl. Solak a qualifié l’Autrichien de « vraiment intelligent » dans le « Guardian » : « Je l’aime beaucoup », a déclaré le Serbe. « Avec le soutien croissant que nous lui apportons, à lui et à son équipe, j’espère qu’il pourra la transformer en une véritable équipe du top 10 ».
Depuis des années, Hasenhüttl apprécie en outre particulièrement le soutien du président Martin Semmens. Surtout au vu de la durée moyenne de présence d’un entraîneur dans le business du football moderne.
J’ai trouvé un club qui m’a fait énormément confiance, malgré tous les revers. Il y a eu des phases où il était vraiment difficile de passer par là avec moi, pensons seulement au 0-9 contre Leicester ». C’est pourquoi il a « immédiatement accepté » de prolonger son contrat jusqu’en 2024, explique Hasenhüttl. Cela ferait alors cinq ans et demi avec le même club.
Hodgson comme exemple dissuasif
Et pourtant, la semaine du duel entre Rangnick et Manchester United, contre lequel il a d’ailleurs également perdu 9-0 il y a très exactement un an, l’homme de 54 ans a laissé entendre à plusieurs reprises que cette constance harmonieuse allait prendre fin. En 2024, Hasenhüttl veut arrêter d’entraîner, en raison de la « grande dépense d’énergie ». Et parce qu’il veut aussi vivre d’autres choses – « et ne pas rester assis sur le banc à 74 ans comme Roy Hodgson. Certainement pas. «