Javier Tebas a pris la parole dans l’affaire Dani Olmo. Mais le président de la Liga n’a pas attaqué le FC Barcelone, mais le tribunal sportif et son rival juré, le Real Madrid.
Le fait que les Barcelonais Dani Olmo et Pau Victor aient tout de même reçu l’autorisation de jouer a suscité l’incompréhension de nombreuses personnes. C’est notamment le cas de l’Atletico Madrid, qui a qualifié la décision du Tribunal du sport espagnol (CSD) de « dangereux précédent ».
On s’attendait également à des propos clairs de la part du Real Madrid. Il est dans la nature des choses que les décisions en faveur des Blaugrana ne soient pas vraiment bien accueillies. Mais rien n’est venu.
Pas même de la part de Carlo Ancelotti qui, interrogé sur la décision de la CSD, s’est muré dans le silence. « Chacun a sa propre opinion », a déclaré l’Italien avant le duel direct de dimanche en finale de la Supercopa. « Ce que je pense, je le garde pour moi ».
Et c’est sans doute mieux ainsi, car nager à contre-courant des patrons du Real n’est pas non plus une bonne idée pour lui. Une expérience qu’Ancelotti a dû faire lorsqu’en juin 2024, il a remis en question dans une interview la participation du Real Madrid à la nouvelle Coupe du monde des clubs – et a dû faire marche arrière peu de temps après.
« Une rapidité inhabituelle » dans la « tragi-comédie »
Apparemment, le Real Madrid n’est pas si mécontent de ce jugement qui permet de contourner le fair-play financier de la Liga par le biais de la justice sportive. Ce qui, à son tour, met le président de la Ligue Tebas sur les nerfs : Dans une longue déclaration sur la plateforme X, Tebas a écrit qu’il s’agissait d’une « tragicomédie ». Il s’agissait d’une procédure « résolue avec une rapidité inhabituelle, qui n’a pas permis de convoquer une audience ou d’impliquer la Ligue et la RFEF ».
Mais
Tebas est encore plus clair. « Depuis un certain temps, le CSD – en particulier son président, qui donne les instructions nécessaires – semble avoir pour objectif de démanteler les systèmes qui fonctionnent au sein de La Liga et qui bénéficient d’un large soutien des clubs », a déclaré l’homme de 62 ans à propos du fair-play financier. « Le président du CSD semble écouter une seule voix qui ne représente pas le football professionnel espagnol. Et cette voix garde, curieusement, un silence complice dans ce cas. Où est Real Madrid TV maintenant ? », a demandé Tebas, faisant allusion au patron du Real Florentino Perez et à la télévision du club, qui thématise et critique régulièrement les décisions arbitrales contre les royaux en Liga.
Mais l’essentiel de la rancœur s’adresse au CSD, que Tebas accuse de « profonde méconnaissance » des règlements. « Ce contrôle, admiré dans le monde entier, a contribué de manière décisive à sauver de la ruine de nombreux clubs traditionnels et à garantir une concurrence intégrale, tant sur le terrain qu’en dehors. Or, le CSD remet cela en question et montre une fois de plus qu’il ne comprend pas les conséquences de ses décisions «