George Russell a écopé de deux pénalités lors du shootout et du sprint d’Austin. Toto Wolff, le patron de l’écurie Mercedes, est curieusement responsable de l’une d’entre elles
C’était « définitivement une journée difficile », estime George Russell après le Grand Prix des États-Unis 2023. Son bilan décevant dans le shootout et le sprint à Austin : deux pénalités et seulement un point de championnat du monde au final.
Alors que son coéquipier Lewis Hamilton a terminé le sprint en deuxième position, Russell a franchi la ligne d’arrivée en septième position, mais il a été relégué en huitième position à cause d’une pénalité de cinq secondes. Le Britannique avait auparavant dépassé le pilote McLaren Oscar Piastri en dehors de la piste.
Lors du shootout précédent, il avait déjà écopé d’une pénalité de grille pour avoir barré la route à Charles Leclerc (Ferrari). Il est donc parti de la 11e place au lieu de la 8e. « Les deux pénalités étaient justes et aucune n’était intentionnelle », précise-t-il.
Il reconnaît que son action contre Piastri était « optimiste » et avoue : « Il avait le droit de me pousser hors de la piste. J’ai simplement essayé, pensant qu’il serait gentil ». Mais les choses se sont passées différemment et Russell a donc écopé de la pénalité.
Wolff voulait consciemment accepter la pénalité
C’est passionnant : le chef d’équipe Toto Wolff la prend à son compte. « Sa pénalité était totalement justifiée et nous aurions dû rendre la position. C’était ma faute, car je pensais que nous avions plus de rythme pour prendre plus de cinq secondes d’avance », révèle-t-il.
Mercedes se doutait donc qu’il y aurait une pénalité si Russell ne rendait pas sa position. Mais ils ont délibérément accepté la pénalité, pensant qu’il gagnerait les cinq secondes sur la piste avant la fin du sprint.
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– Formula 1 (@F1) October 21, 2023
Mais sa remontée s’est finalement soldée par une septième place derrière Carlos Sainz, qui était parti en pneus tendres. C’était dommage de ne pas pouvoir dépasser Carlos. Il était tout simplement trop rapide par rapport à nous dans les virages qui comptent », se désole Russell.
Mais il n’avait pas vraiment de bonnes cartes en main dès le début samedi, car Andrew Shovlin, le directeur technique du circuit, révèle : « George n’avait plus de nouveau jeu de pneus tendres pour sa dernière tentative [en SQ3], ce qui est très coûteux ici ».
« C’est pourquoi, dès le début, il n’était pas en mesure d’attaquer les premières lignes de la grille », explique-t-il, et Russell lui-même confirme : « Nous savions que dans [le shootout], si nous faisions tout correctement, P6 serait le maximum ». Finalement, ce ne fut que P8 et même onzième sur la grille à cause de la pénalité.
Russell : « Le week-end n’est pas aussi mauvais qu’il n’y paraît
C’était donc un week-end un peu bizarre », a déclaré Russell, qui laisse entendre qu’il a été sous-estimé lors de toutes les sessions à Austin jusqu’à présent. Certes, il admet qu’il n’était « tout simplement pas rapide » ce week-end et qu’Austin ne faisait pas partie de ses meilleurs circuits.
Mais il rappelle aussi : « J’ai fait une grosse erreur au virage 1 [lors des qualifications du vendredi]. J’ai perdu 0,25 à 0,3 seconde et j’étais plus fort que Lewis sur le reste du tour. La marge est étroite ».
« Si le virage 1 avait été normal, j’aurais été en P2 ou P3 sur la grille de départ et nous n’aurions pas cette discussion », souligne-t-il, ajoutant par ailleurs qu’Austin a en même temps toujours été l’un des meilleurs circuits pour son coéquipier.
« Je pense que c’est sans aucun doute l’un de ses circuits les plus forts », dit-il, et Wolff explique également sur Sky : « C’est un circuit où Lewis a toujours été rapide ». Et même si les choses ne se sont pas bien passées pour Russell jusqu’à présent ce week-end, il espère encore obtenir un bon résultat au moins dimanche.
« Nous avons une bonne position de départ pour demain et nous partons de la P5. Nous avons une bonne chance de nous battre pour un podium », espère Russell.
