Le Real Betis a fait le plein de talents, mais il n’a pas réussi à convaincre l’Union. Isco a retrouvé son lustre d’antan – et peut même espérer un retour en équipe nationale espagnole.
Qui aurait décrit l’engagement d’Isco comme un pari risqué il y a quelques années ? Pourtant, plus d’un fan du Betis a dû lever le nez lorsque le transfert d’Isco a été annoncé pour l’été 2023. Les dirigeants andalous ont également pris une petite assurance. Le joueur de 31 ans n’a obtenu « qu’un » contrat d’un an
Entre-temps, Isco n’est plus un risque pour son propre club, mais pour les clubs adverses. Avec deux buts et deux passes décisives, il a largement contribué à la sixième place des verts et blancs au Betis. Le fait qu’il soit élu meilleur joueur du match est plus une règle qu’une exception – cela a été le cas dans huit des douze matchs. En Europa League, il a marqué de la tête le but de la victoire 2:1 contre le Sparta Prague début octobre.
Et c’est ainsi qu’Isco figure sur une liste de présélection de joueurs que l’entraîneur espagnol Luis de la Fuente pourrait convoquer. Le 16 novembre, la Furia Roja se rendra à Chypre dans le cadre des qualifications pour l’Euro, et trois jours plus tard, elle affrontera Chypre à Valladolid. Pour le leader du groupe A, une progression n’est plus qu’une formalité.
Isco allume l’étincelle
Mais que s’est-il passé avec le joueur dont « Marca » écrivait récemment qu’il pouvait « allumer l’étincelle capable de déséquilibrer les matchs en faveur de sa propre équipe » ? Qui est tout à coup loué pour son « attitude positive, pour son travail constant et son comportement de camaraderie »?
Des caractéristiques pour lesquelles le « vieux » Isco n’était pas vraiment connu. Il est plutôt l’incarnation du génie débraillé qui peut tout faire, mais qui ne veut pas vraiment. Lors de ses débuts à Malaga, le jeune joueur de l’époque s’est tellement illustré que le Real Madrid l’a pris sous contrat et ne l’a pas laissé partir avant longtemps. Là aussi, il était évident qu’il était capable d’allumer l’étincelle évoquée, mais cela n’arrivait tout simplement pas assez souvent.
Au lieu de cela, le metteur en scène a souvent paru léthargique, ils ont attendu en vain la grande consommation à Madrid. Lorsqu’il a eu une nouvelle chance en janvier 2021 en coupe chez le club de troisième division CD Alcoyano, il s’est mis à dos de nombreux fans en faisant le pitre avec Marcelo avant la prolongation qui était tout sauf prévue – les royalistes ont finalement été éliminés de manière sensationnelle. « J’aurais peut-être dû partir plus tôt », a-t-il récemment déclaré rétrospectivement dans une interview à « AS ».
À Séville, la boucle est bouclée
En été 2022, Isco a rejoint le FC Séville, à partir duquel il n’a presque plus fait parler de lui qu’en dehors du terrain. Fin décembre, il a résilié son contrat, suite à des performances médiocres et apparemment à une altercation avec le manager de l’époque, Monchi. En janvier, le transfert à Union Berlin a été annulé et des accusations réciproques ont été portées. Le milieu de terrain avait alors qualifié les négociations avec le club de Köpenick de « monstrueuses ».
Jusqu’à son transfert au Betis, Isco s’est maintenu en forme individuellement, il n’a pas voulu faire le pas vers l’Arabie saoudite malgré quelques offres et des « sommes élevées ». « Je suis jeune et j’ai encore de nombreuses années de football de bon niveau devant moi. C’est maintenant à moi de le prouver ».
Au Betis, il brille désormais par une série de statistiques fortes, que ce soit en termes d’actions de balle, de taux de passes ou encore d’avant-dernières passes menant à un but. L’entraîneur Manuel Pellegrini l’utilise en 4-2-3-1 en « 10 », sa position préférée. Il semble qu’Isco, à 31 ans, puisse effectivement faire ses preuves – peut-être aussi en équipe nationale et lors de l’Euro de l’été prochain.
