Le routinier Yamaha Fabio Quartararo constate de nets changements dans le caractère de la M1 et espère qu’elle sera bientôt plus facile à piloter
Les qualifications ont toujours été le grand domaine de Fabio Quartararo. Rien que lors de sa saison rookie dans la catégorie MotoGP – en 2019 dans ce qui était alors le team Petronas-Yamaha – le Français a décroché six fois la pole. Les deux années suivantes, il a enchaîné neuf autres pole positions au sein de l’équipe d’usine Yamaha avant d’être sacré champion du monde MotoGP en octobre 2021 à Misano.
Mais depuis son sacre, Quartararo n’a réussi qu’une seule autre pole. C’était lors du week-end indonésien de 2022 à Mandalika. Ce Grand Prix s’étant déroulé en mars, la dernière pole de Quartararo en MotoGP remonte à plus de deux ans. Sa dernière victoire (au Sachsenring en juin 2022) remonte également à deux ans. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
« Entre 2019 et 2022, plus je poussais, plus j’étais rapide. Cette année, il semble que plus je pousse, plus je suis lent », explique Quartararo en décrivant les difficultés qu’il rencontre avec la Yamaha M1 actuelle. Il ajoute : « Mais je suis quelqu’un qui a un style de pilotage agressif ».
Ce style de conduite agressif, avec « une prise de frein dure et une tentative de forcer la moto dans le virage, semble ne plus fonctionner avec la moto actuelle », explique le champion du monde MotoGP 2021. Sa conclusion : « Nous devons être intelligents. Et je dois [en qualifications] essayer plus souvent de suivre les autres ».
Son contrat Yamaha, Quartararo l’a prolongé il y a à peine trois mois de deux années supplémentaires, jusqu’à fin 2026. Il continuera donc à piloter la M1 pendant un bon moment. La nécessité évidente d’adapter son style de pilotage ne lui pose en principe aucun problème.
« Honnêtement, nos styles de conduite changent considérablement d’année en année. Mais en même temps, j’ai l’impression que la Yamaha devient une moto complètement différente d’année en année », décrit Quartararo.
Post-scriptum du routinier Yamaha : « Même si les changements [sur la moto] ne se traduisent pas toujours par de meilleurs résultats, il y a toujours des changements ». C’est d’autant plus nécessaire que, selon Quartararo, la M1 est « vraiment fatigante à piloter dans ses spécifications actuelles. Nous devons faire en sorte que les changements de direction soient à nouveau plus faciles à réaliser ».
Avec Honda, Yamaha est le seul constructeur du plateau actuel du MotoGP à bénéficier cette saison d’importantes concessions. Les nombreux essais privés n’ont toutefois pas que des effets positifs, comme l’a récemment fait remarquer Quartararo.