Pour la première fois dans l’histoire de la simulation de football d’EA SPORTS, un épisode ne sera autorisé qu’aux plus de 12 ans en Allemagne. Les loot boxes, la « pression de l’action » et les « chats » seraient trois raisons essentielles de l’adaptation de l’USK.
Si FIFA 23 était encore interdit aux moins de 12 ans par l’autorité allemande de contrôle des logiciels de loisirs (USK), la situation change avec EA SPORTS FC 24. En effet, comme nous l’avons appris, l’USK a classé le jeu à 12 ans, une première dans l’histoire de FIFA et d’EA SPORTS FC. Les raisons en sont « la pression de l’action », « les achats ingame et les objets aléatoires » ainsi que « les chats ».
Le premier point fait référence aux « offres » limitées dans le temps qui existent dans FIFA Ultimate Team sous la forme de Lightning Rounds ou de Squad Building Challenges (SBC). Les loot boxes font partie de la deuxième catégorie, à savoir les achats in-game. En outre, l’USK prend en compte les éventuels chats qui peuvent comporter des risques fondamentaux avec le cyberharcèlement ou les menaces. Si cette adaptation de la classification par âge n’intervient que maintenant, c’est en raison des statuts réformés de l’USK, qui sont en vigueur depuis le début de l’année et qui prévoient désormais ce que l’on appelle les risques d’utilisation.
EA SPORTS a entre-temps également confirmé la nouvelle classification et a fait savoir à « Gameswirtschaft » : « Bien qu’il n’y ait pas eu de changements importants dans nos mécanismes de jeu, Madden NFL et EA SPORTS FC ont reçu cette année en Allemagne des classifications par âge plus élevées et de nouveaux descripteurs, car la législation locale a fixé de nouvelles règles pour la procédure de classification USK ». Il ajoute que l’entreprise souhaite soutenir toutes les mesures visant à « choisir les bons jeux informatiques et vidéo pour leurs familles ».
Un tribunal autrichien a déclaré les loot boxes illégales
Ce sont justement les packs de FIFA Ultimate Team qui font l’objet de critiques massives année après année. Dernièrement, un tribunal autrichien a déclaré ces loot boxes illégales. Le fabricant de PlayStation Sony a alors dû rembourser 338,26 euros à l’un des plaignants, car le paiement avait été effectué via le PSN-Store. « Un coup de tonnerre pour l’ensemble de l’industrie du jeu vidéo », avait alors commenté Richard Eibl, le directeur de Padronus, une société de financement de procès, à propos du jugement.
L’avocat Dr Oliver Daum avait également déclaré à l’époque, lors d’un entretien avec eSport, que ce jugement était « un wake-up call pour les fournisseurs de jeux ». Il n’est toutefois pas certain que les imitateurs potentiels en Allemagne obtiennent gain de cause avec leur plainte. Cela dépendrait de la question de savoir si l’argumentation autrichienne « s’applique également à l’ordre juridique allemand ». Dans EA SPORTS FC 24, le thème des loot boxes a en tout cas refait surface – même avant la sortie du jeu.
