mardi, novembre 5, 2024
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Pourquoi Guanyu Zhou a sauvé le podium de Carlos Sainz à Monaco ?

Carlos Sainz termine troisième en Principauté, alors qu’il était déjà sorti après un contact avec Oscar Piastri, ce qui a provoqué un ordre de redémarrage chanceux

Charles Leclerc remporte son Grand Prix à domicile dimanche à Monaco, mais le plus chanceux des deux pilotes de la Scuderia en course est son coéquipier Carlos Sainz.

Car en fait, l’Espagnol était déjà sorti après le départ et un podium s’éloignait après un léger contact avec le pilote McLaren Oscar Piastri : avec une crevaison, Sainz est parti tout droit dans le virage du Casino et derrière lui, tout le peloton est passé, à l’exception des pilotes Haas et de Sergio Perez, accidentés.

Mais c’est précisément ce crash sur la colline du Casino qui a sauvé Sainz, ou plus précisément les conséquences de celui-ci sur le pilote Sauber Gunayu Zhou : en effet, les règles de la catégorie reine stipulent clairement qu’en cas de drapeau rouge, le classement suivant « est pris à partir du dernier point où il était possible de déterminer la position des voitures ».

Mais comme Zhou a été retardé par l’accident et les débris devant lui, le Chinois n’est arrivé à la hauteur de Massenet que lorsque le drapeau rouge est tombé. La ligne de chronométrage du secteur 1 à Mirabeau, que toutes les autres voitures encore en course avaient déjà franchie, ne pouvait donc pas servir de point de référence.

A la place, c’est la deuxième ligne de safety car, située à Monaco à la sortie des stands après le premier virage, qui a été choisie. La direction de course n’a donc eu d’autre choix que de prendre le résultat à cet endroit, ce qui a permis à Sainz de retrouver sa troisième place initiale sur la grille de départ pour le restart, place qu’il a ensuite conservée jusqu’à l’arrivée.

Un léger contact, un grand effet, encore plus de chance

Sainz est conscient de la chance qu’il a eue après son accrochage initial au départ : « J’ai pris un très bon départ et j’ai eu l’opportunité de passer le premier virage, mais je suis allé un peu loin en sous-virage, en essayant de garder la place contre Oscar. C’était à peu près la seule chance de dépasser ici », explique Sainz.

Le contact était certes léger, mais pas sans conséquence, comme le raconte le pilote Ferrari : « Oscar et moi avons en ce moment une sorte d’aimant entre nous. Je ne comprends pas pourquoi, parce que nous nous entendons bien et que tout va bien, mais en ce moment, nous nous retrouvons toujours sur la piste », sourit l’Espagnol, qui révèle : « Le contact était si léger que je ne l’ai même pas senti. « 

Mais à la sortie du premier virage, il a tout de suite remarqué la crevaison : « C’était juste une petite coupure dans le pneu, il n’y avait pas d’autres dégâts », révèle Sainz : « A ce moment-là, on aurait dit que ma course était terminée. Donc oui, pas de chance avec la crevaison, mais j’ai vraiment eu beaucoup de chance de récupérer la troisième place et de pouvoir faire le reste de la course à partir de là. « 

Pression pour Piastri, joie pour Leclerc

Pour autant, il n’y avait plus grand-chose à faire devant, selon Sainz, qui a préféré s’épargner une nouvelle tentative risquée contre Piastri après le crash du départ : « Le premier tour l’a montré, à Monaco, c’est toujours un peu tout ou rien quand on tente une manœuvre. Mais la tentation était là, bien sûr, et j’ai eu de petites occasions, mais jamais une vraie chance », explique Sainz.

La star de Ferrari explique : « Après avoir vérifié que Lando n’avait pas d’espace à l’arrière pour faire un arrêt en médiums et m’attaquer à la fin, j’ai augmenté la pression pendant quelques tours. Je me suis dit : ‘OK, peut-être que je vais le pousser à la faute comme ça’, parce que je savais que le dépassement était impossible. « 

Et oui, nous lui avons mis la pression, j’ai pu voir son arrière se détacher à plusieurs reprises. Mais ce n’était pas suffisant pour passer », explique Sainz. Il peut néanmoins s’accommoder de l’issue du dimanche, non seulement en raison de son troisième podium lors des quatre dernières courses de Monaco, mais aussi en raison de la victoire de son coéquipier Leclerc :

« Voir mon coéquipier, qui est monégasque, ici sur la plus haute marche du podium, devant ses fans à domicile, les tifosi et les mécaniciens, est l’une des meilleures images que j’ai vues en Formule 1 », félicite Sainz : « Je suis très heureux pour lui et pour l’équipe. Il le mérite parce qu’il a été à un niveau incroyable tout le week-end »

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