Le FC Bayern doit renverser le score de 1-0 du match aller sur le terrain du FC Villarreal mardi (21h) pour se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions. Au vu de la forme, il est légitime de douter de la réussite de cette rencontre. L’entraîneur Julian Nagelsmann et le capitaine Manuel Neuer comptent sur une amélioration de la performance, sur le facteur bavarois et sur l’Allianz-Arena locale.
Qu’est-ce qu’un grand club, qu’est-ce qu’un petit club ? Question de définition. Et ce serait certainement faire injure au FC Villarreal, vainqueur en titre de l’Europa League, que de le classer dans la deuxième catégorie. Avec tout le respect que je leur dois, les Espagnols ne sont pas non plus un poids lourd comme le Real Madrid, le FC Barcelone ou les grands clubs anglais.
Si le FC Bayern a été éliminé au cours de la dernière décennie, c’est toujours contre l’un des grands calibres du football européen. Un échec contre le FC Villareal serait donc une rareté, comme cela s’est produit pour la dernière fois en 2008 contre le Zenit Saint-Pétersbourg en Coupe de l’UEFA.
Upamecano remplace Süle
Mais il reste encore au moins 90 minutes à jouer mardi soir, et le Bayern veut faire mieux qu’au match aller. « Devoir est un mot dur, mais nous devons, nous voulons livrer », a déclaré l’entraîneur Julian Nagelsmann lors de la conférence de presse de mardi midi. « Parfois, il faut une stimulation et une pression particulières pour faire ressortir des performances particulières », a-t-il ajouté en espérant que son onze se surpasserait. La composition est prête, toute surprise est exclue. Nagelsmann a annoncé qu’il ferait confiance aux joueurs qui ont souvent vécu une telle situation sous le maillot du Bayern et qui portent en eux l’identité de ce club. Concrètement, cela signifie que Marcel Sabitzer, dont l’entraîneur a fait l’éloge après le 1:0 contre Augsbourg, sera dans un premier temps dehors. Niklas Süle, qui souffre d’une grippe, sera à nouveau absent et remplacé par Dayot Upamecano.
Par rapport au 0-1 de mercredi dernier, Nagelsmann exige une intensité et un rythme de jeu plus élevés, des fautes tactiques et un football un peu plus dégueulasse ne sont pas non plus à proscrire. « Au match aller, ils ont fait l’erreur de nous laisser vivre. Mais nous ne nous excuserons pas de ne pas avoir marqué plus de buts », a rappelé Nagelsmann. L’entraîneur a écrit à son équipe que le plus simple était d’apporter de l’intensité et de l’émotion, « tout le monde peut le faire, qu’il soit en forme ou non. Quelques vertus allemandes ne peuvent pas faire de mal ». Traduit, cela signifie : entrer dans le jeu par le combat
Selon le capitaine Manuel Neuer, l’équipe était plus insatisfaite de sa performance du match aller que du résultat. « Nous sommes heureux de n’avoir perdu que 1-0. C’est toujours entre nos mains, nous voulons le montrer ». Le gardien a ponctué ses propos d’une petite menace verbale en direction de Villarreal : « On ne rigole pas avec nous quand on a perdu un match comme là-bas ». La preuve en serait donnée mardi à partir de 21 heures. Dans 90, voire 120 minutes ou même une séance de tirs au but, le Bayern devrait s’imposer par un but d’écart selon la règle du but à l’extérieur qui a été abolie.
