Avec le match retour des huitièmes de finale contre le RB Salzbourg, le FC Bayern entre dans la phase chaude de la saison. Une élimination après le 1-1 du match aller serait fatale, mais tant l’entraîneur Julian Nagelsmann que Thomas Müller voient cette pression d’un bon œil.
La situation de départ, avec la règle du but à l’extérieur supprimée, est claire : le FC Bayern a besoin d’une victoire contre le champion d’Autriche pour se qualifier pour la 20e fois en quart de finale de la C1. « Nous sommes conscients de la responsabilité que représente l’enjeu de demain. Mais je le considère du point de vue de ce que nous pouvons réaliser », a déclaré Thomas Müller lundi midi en conférence de presse. Son ajout : « Si nous y parvenons, cela peut encore être une saison extrêmement bonne ». Nagelsmann est également optimiste : « Je ne pars pas du principe que nous serons éliminés si nous montrons la performance correspondante «
Et si ça se passe mal ? « Dans ce cas, ce ne sera plus une saison particulière pour nous, on peut aller jusque-là », dit Nagelsmann, Müller pense : « Nous n’aurions alors pas une période rose au FC Bayern ». Outre une attaque efficace, la clé sera d’éviter les erreurs en défense, ce que Müller appelle la gestion des risques. « Nous avons besoin de mieux sentir dans quelles zones nous devons chercher une solution risquée, compliquée, ludique et dans quelles zones il vaut mieux ne pas le faire ». Au tennis, on parlerait de fautes directes (unforced errors) en référence à l’une ou l’autre erreur récente. « C’est à cause d’elles que nous nous mettons dans le pétrin », dit Müller. Nagelsmann se pose à lui-même et à son équipe la question suivante : « Combien de risques prenons-nous, quelle perte de contrôle cela entraîne-t-il ? » Un exercice d’équilibre, d’autant plus que l’exigence du FC Bayern reste de résoudre la plupart des problèmes par le jeu.
La bonne nouvelle du point de vue du Bayern : Manuel Neuer revient dans les buts après un peu plus de quatre semaines d’absence pour blessure suite à une opération du ménisque, « si aucune réaction n’intervient du jour au lendemain », a légèrement nuancé Nagelsmann. Le gardien national a participé à l’entraînement final. L’entraîneur n’a pas révélé d’autres détails sur la composition de l’équipe, les onze joueurs les plus en forme étant toujours prioritaires, l’orientation vers l’adversaire ne venant qu’ensuite. Il n’a pas précisé si Leroy Sané, qui a joué deux matches en tant que joker, ferait partie des sélectionnés, mais il a déclaré : « Si je l’alignais maintenant, il commencerait ».
Les Munichois respectent leur adversaire Salzbourg, mais là aussi, le score de 1-1 du match aller est plutôt positif pour Müller : « En raison de notre retard précoce, nous avons donné l’impression d’être vulnérables. Mais je me base plutôt sur la manière dont nous les avons joués et dominés pendant les 40 ou 50 dernières minutes. Nagelsmann part du principe que le RB voudra stresser le Bayern en début de match et que son équipe devra maintenir le rythme pendant 90 minutes. « Depuis des années, ils ont une bonne équipe avec une idée claire, même après avoir récupéré le ballon, et ils ne sont pas si faciles à défendre ». Pour se qualifier pour les quarts de finale, son équipe devra jouer mieux qu’à Salzbourg. Selon le déroulement du match, sur 90 ou même 120 minutes.
