Le pilote Alpine Esteban Ocon est satisfait de sa dixième place en qualifications au Mexique et se dit surpris par la forte performance d’Alfa Romeo
Esteban Ocon est heureux d’avoir retrouvé son niveau de performance habituel au Grand Prix du Mexique 2022, après sa 18e place en qualifications à Austin il y a une semaine. Le pilote Alpine a terminé dixième des qualifications de samedi, à 1,235 seconde du poleman Max Verstappen et à 0,071 seconde de son coéquipier Fernando Alonso.
C’est bon de retrouver un bon niveau de performance après Austin », dit-il. « Nous avons travaillé dur pour trouver de la performance et nous en avons vraiment trouvé un peu. Pas assez, parce qu’il y a une McLaren devant nous. Ils sont un peu plus rapides que nous ce week-end ».
Alpine occupe la quatrième place du championnat du monde des constructeurs à trois courses de la fin de la saison, onze points devant son rival immédiat, McLaren. Au Mexique, Alpine partira de la 9e/10e position, McLaren de la P8/11e (Lando Norris devant Daniel Ricciardo).
« Ce sera une course intéressante parce que les voitures contre lesquelles nous nous battons au championnat du monde sont toutes très proches les unes des autres », estime Ocon.
Alfa Romeo : un adversaire inattendu pour Alpine
Qu’Alpine ne soit pas clairement « Best of the Rest » ce week-end, mais qu’Alfa Romeo notamment, avec Valtteri Bottas en 6e position, et aussi McLaren soient au moins à la hauteur, Ocon est surpris « par Alfa, oui », mais « par McLaren, non. Ils ont toujours été rapides », dit-il.
« Pour Alfa Romeo, nous ne nous attendions pas à ce qu’ils soient aussi loin devant. Mais c’était une super qualification de Valtteri », se félicite Ocon, qui ajoute : « McLaren est rapide. C’est eux qu’il faut regarder. Pour Alfa, je ne peux pas le dire. Je m’attends à ce qu’ils soient rapides après cette qualification. Pour nous, le plus important est de se battre contre McLaren et de marquer le plus de points possible ».
Fait intéressant : Ocon a été plus rapide qu’Alonso à la fois en Q1 (de 0,061 seconde) et en Q2 au Mexique (de 0,191 seconde). Mais au moment de la Q3, il lui a manqué 0,071 seconde sur son coéquipier.
Dans le premier et le troisième secteur, Ocon a même été plus rapide qu’Alonso de 0,081 et 0,027 seconde, mais il a perdu 0,181 seconde dans le difficile secteur central, avec le passage moyennement rapide du virage 7 au virage 11.
Le vent a-t-il été le facteur décisif ?
« J’avais simplement moins d’adhérence en Q3 », analyse le Français. « C’était différent de la Q2. Fernando est sorti plus tôt dans la séance. Il y avait peut-être moins de vent. Ce sont vraiment des petits détails parfois, chaque dixième compte. «
Réagir au vent qui tournait sans cesse a été « un travail difficile » samedi, « avec l’équilibre des freins, avec l’angle de réglage des flaps. Ce n’était pas une séance de qualification constante, où l’on va simplement plus vite à chaque run. Les conditions changeaient constamment », raconte Ocon.
Il y a une raison qu’il peut exclure pour expliquer sa courte défaite face à Alonso, contre qui il est désormais mené 8:12 dans le duel d’écurie des qualifications 2022 : le fait qu’il ait manqué de souffle à un peu plus de 2 200 mètres d’altitude. « J’ai la chance de faire un entraînement en altitude chaque hiver. Dans les Pyrénées. Cela ne me dérange pas », a déclaré Ocon.
En ce qui concerne les nouveaux pneus Pirelli pour 2023, que toutes les équipes ont pu tester à fond vendredi, il juge d’ailleurs qu’ils sont « assez similaires » aux pneus 2022. Et il se félicite : « Les pneus avant sont peut-être un peu meilleurs que ce que nous avons maintenant. C’était l’objectif. Mais ce n’est pas une grande différence ».