La Lazio de Rome était sur le point d’effacer le 0-2 de la première demi-finale de la Coppa face à la Juventus, vainqueur de l’épreuve, et de se qualifier pour la finale. Mais l’entraîneur turinois a fait le bon choix en procédant à un changement
Le 2-0 du match aller de cette demi-finale de la Coppa Italia avait semblé confortable – trop confortable ? Ce qui était sûr, c’est que la moitié de l’avance était déjà consommée au début du match retour au stade olympique de Rome, où se déroulera également la finale. La défense de la Juventus, pourtant solide, n’avait pas réussi à gêner suffisamment l’attaquant Castellanos sur un corner de Felipe Anderson venu de la gauche. L’attaquant, qui avait pris la place d’Immobile, légèrement blessé et assis sur le banc, a placé un puissant coup de tête dans la lucarne droite à la 12e minute de jeu. Le gardien turinois Perin n’a rien pu faire.
Et c’est ainsi que la tension s’est directement installée dans le chaudron, avec en prime les supporters laziali qui poussaient bruyamment leur équipe et qui, à la 44e minute, avaient le cri du but pour le 2:0 sur les lèvres. Mais le tireur du 1:0, Castellanos, a manqué de sang-froid devant Perin, dont la tentative de tir à ras de terre, un peu trop imprécise, a été repoussée par le gardien de la Vieille Dame.
Vlahovic laisse échapper l’égalisation
Les Biancocelesti, qui espéraient tout à coup se qualifier pour la finale, n’ont pas eu à rougir de leur avance à la pause. L’équipe, qui évolue positivement depuis plusieurs semaines sous la houlette de son nouvel entraîneur Igor Tudor (de nouveau en lice pour un billet international en Serie A), s’est montrée plus active, plus sûre de ses passes et plus inventive.
Mais les occasions ne manquaient pas pour l’équipe de la Juve dirigée par Massimiliano Allegri, dans laquelle les deux buteurs du match aller, Vlahovic et Chiesa, ont à nouveau débuté ensemble. Cambiaso a d’abord manqué le 1-0 pour ses couleurs d’une frappe à ras de terre (8e), avant que Vlahovic ne désespère Mandas, le gardien romain, d’une reprise directe à bout portant (23e), puis que Bremer ne reprenne de la tête (32e).
Allegri et Milik ont eu le bon flair
L’impression générale selon laquelle les hommes de la « Ville éternelle » étaient tout simplement les mieux placés pour cette soirée de coupe n’a pas changé au début des 45 minutes suivantes. Au contraire, le buteur Castellanos a réparé son erreur commise juste avant le changement de côté en faisant preuve d’un sang-froid à toute épreuve : après une construction rapide par Felipe Anderson et Luis Alberto, le remplaçant d’Immobile s’est retrouvé libre de tout marquage, il a encore fait preuve de robustesse en éliminant Bremer et a conclu de manière souveraine en bas à gauche pour le 2:0 – le compte était ainsi équilibré (48e).
Dès lors, la défense turinoise retrouvait sa force et ne laissait plus rien passer. Et comme, en face, Vlahovic laissait passer une nouvelle occasion de relancer la Juve (56e et 57e), on avait l’impression que les prolongations allaient être la suite logique entre ces deux équipes. D’autant plus que les équipes s’égalisaient de plus en plus et que les nombreux changements freinaient la fluidité du jeu.
L’entraîneur de la Vieille Dame, Max Allegri, a eu raison de procéder à l’un de ces changements, à savoir l’entrée en jeu de Milik, ancien joueur de Bundesliga (Augsbourg et Leverkusen). L’attaquant, longtemps absent ces derniers temps en raison de douleurs aux adducteurs, était entré en fin de temps réglementaire (83e) et devait peu après valider le ticket pour la finale pour ses couleurs en touchant pour la première fois le ballon ( !). Sur un centre trop long du remuant Kostic, Weah, lui aussi entré dans la surface de réparation romaine, a fait une passe involontaire à Milik, prêt à frapper, qui a exécuté sans humour (84e).
Les Biancocelesti ont ainsi reçu une douche froide devant leur public, dont ils ne se sont pas remis, même avec leur joker Immobile, et la Juve a pu exulter quelques minutes plus tard en atteignant la finale de la Coppa, longtemps menacée mais finalement atteinte. Les Bianconeri y affronteront soit le finaliste de l’année dernière, l’AC Florence (1:2 contre l’Inter), soit l’Atalanta Bergame. La première rencontre s’était soldée par un score de 1 à 0 pour la Fiorentina, la deuxième demi-finale aura lieu mercredi.