La discussion sur le soubassement échauffe les esprits des responsables de la Formule 1 – McLaren se range du côté de la FIA et exige de la fermeté
La polémique sur les prochaines règles relatives au dessous de caisse échauffe les esprits dans le paddock de la Formule 1. Alors que six équipes, menées par Red Bull et Ferrari, se rebellent et veulent faire changer d’avis la FIA, Mercedes et McLaren, notamment, saluent la démarche de la Fédération internationale de l’automobile.
Le directeur de l’équipe McLaren, Andreas Seidl, estime que la FIA doit « aller jusqu’au bout » des modifications prévues sur le soubassement pour la saison 2023 « et ne pas céder », même si plusieurs équipes se livrent à un travail de lobbying.
Dans le cadre du nouveau règlement technique pour la saison 2022, les équipes avaient constaté le phénomène de « porpoising » sur leurs voitures en raison du retour de « l’effet de sol », que certains ont qualifié de problème de sécurité.
McLaren « satisfait » de la décision de la FIA
La FIA a commencé à prendre des mesures le week-end du Grand Prix du Canada pour traiter la question du point de vue de la sécurité, mais un certain nombre d’équipes ont remis en question l’ampleur du problème, certaines ayant eu plus de mal que d’autres à gérer le « porpoising ».
La semaine dernière, la FIA a confirmé qu’elle modifierait le règlement technique pour 2023 et qu’elle obligerait les équipes à relever les bords inférieurs de 25 millimètres afin d’atténuer le problème. De plus, des tests plus stricts seront mis en place afin d’éviter les sous-planchers flexibles.
McLaren salue l’initiative de la Fédération internationale de l’automobile qui, selon Andreas Seidl, n’a pas non plus dépassé les bornes : « Nous sommes satisfaits des décisions et de la conduite de la FIA dans cette affaire », déclare Seidl lorsqu’on lui demande quelle est la position de McLaren dans ce litige.
« Lorsque toute l’affaire a commencé avec la directive technique, la FIA a clairement indiqué qu’elle était basée sur la sécurité. Je pense donc qu’il est maintenant très important d’aller jusqu’au bout et de ne céder dans aucune direction. Je suis donc très satisfait de la situation »
En plus du groupe existant de six équipes – Ferrari, Red Bull, AlphaTauri, Alfa Romeo, Haas et Williams – il pourrait même y avoir suffisamment de soutien pour un compromis acceptant une modification mineure des règles.
Si huit équipes se mettaient d’accord sur ce point, cela créerait une « super majorité » qui permettrait de faire passer le changement. A la question de savoir si McLaren était confrontée à un lobbying de la part des six équipes pour soutenir un changement mineur, Seidl répond : « Non. Nous sommes une équipe indépendante, nous nous faisons notre propre opinion et nous nous battons pour ce que nous pensons être juste ».
« Encore une fois, nous soutenons les dirigeants de la FIA. C’est toujours une discussion en cours, ce qui est normal. Mais au final, je pense que nous allons bientôt y voir plus clair, nous concentrer sur cela et aller de l’avant », ajoute le patron de l’équipe McLaren.