dimanche, décembre 22, 2024
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Matchs truqués : l’Europe redevient vulnérable

Après avoir baissé entre-temps, le nombre de matchs de football suspects en Europe a de nouveau augmenté l’année dernière, selon le rapport annuel de la société Sportradar, qui examine le marché des paris à l’échelle mondiale.

397 matchs de football en Europe sont donc suspectés de matchfixing en 2023. Il s’agit d’une forte augmentation, après que le nombre de matches ait diminué en 2022, passant de 370 (2021) à 343. En Asie (128/2021 ; 155/2022 ; 168/2023), en Amérique du Sud (127/2021 ; 201/2022 ; 205/2023) et dans d’autres régions (70/2021 ; 78/2022 ; 110/2023), Sportradar enregistre une augmentation des matches suspects. Pris individuellement, le Brésil reste en tête avec 109 matches susceptibles d’être influencés, même si l’on constate un net recul de 44 matches par rapport à 2022 au pays du « jogo bonito ». Derrière le pays quintuple champion du monde, on trouve la République tchèque (67), les Philippines (65), la Russie (55), la Grèce (46), le Vietnam et le Kazakhstan (43 chacun), le Pérou (38) ainsi que la Serbie et l’Argentine (36 chacun).

« Le football et le basket-ball restent les deux sports les plus violemment touchés par les matchs truqués », peut-on lire dans l’avant-propos d’Andreas Krannich, directeur responsable de l’intégrité chez Sportradar. « Cela correspond également à nos attentes de début d’année, basées sur des données historiques et sur les tendances qui se sont développées au cours des dernières années ». En effet, le football arrive très nettement en tête du rapport avec 880 matches, devant le basket-ball (205), le tennis de table (70), le tennis (61) et les sports électroniques (46). Cela s’explique sans doute par le fait que le football est le sport qui enregistre le plus de données de paris, même dans les ligues inférieures. Pour l’ensemble des sports, les chiffres de Sportradar indiquent que seul un match sur 467 est suspect – le taux est de 1:160 pour le football et de 1:244 pour le basket-ball.

Le grand problème reste les paris en direct, indique le rapport. Dans la grande majorité des matchs de football suspects, il existe toujours un lien avec les paris en direct, ce qui était le cas pour 95 % des matchs potentiellement corrigés. « Dans 70 % de ces matchs, les paris suspects sont apparus au cours de la première mi-temps », poursuit le communiqué. Cela correspond par exemple aussi au schéma d’un cas actuel en Allemagne. Ainsi, le match de la Regionalliga Südwest entre le FSV Francfort et le TSV Steinbach-Haiger est connu pour être suspect. On a remarqué des mises inhabituellement élevées sur une avance à la mi-temps des visiteurs, qui menaient ensuite 2 à 0 à la pause. Aucun résultat d’enquête approfondi n’a été communiqué à ce jour

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