Alors qu’Eddie Jordan pense qu’Adrian Newey va prendre sa retraite, Alexander Wurz croit plutôt à un départ pour une autre équipe
Auparavant, Eddie Jordan, apparemment « ami et manager » de Newey en dernier lieu, avait laissé entendre dans son podcast Formula For Success, qu’il anime avec David Coulthard, que Newey pourrait se retirer. « Les choses ont changé. Il a un peu vieilli », déclare Jordan dans le dernier numéro au sujet de Newey.
« Il ne faut pas oublier : Il était en permanence sous pression chez Red Bull. S’il voulait maintenant prendre un peu de temps pour lui et se calmer un peu, tout le monde comprendrait. Je pense que c’est l’option la plus probable, plutôt que de le voir passer directement à un autre emploi en tant que salarié », a déclaré Jordan.
L’intérêt pour Newey est certes énorme. Une rencontre avec le directeur de l’équipe Ferrari, Frédéric Vasseur, aurait eu lieu mardi à Londres. Chez McLaren, Zak Brown se montre intéressé. Aston Martin a déjà fait une offre lucrative. Et même le directeur de l’équipe Williams, James Vowles, confirme avoir déjà contacté Newey.
Chez Red Bull, il s’agit d’éviter la désintégration de l’équipe. Ce qui s’y passe actuellement est « en tout cas une situation très précaire pour la maison Red Bull », dit Wurz – et ajoute : « Il faut maintenant voir si Christian Horner a encore l’équipe sous contrôle et s’il empêche les bons ingénieurs de partir ».
Selon lui, la « mauvaise nouvelle » pour Red Bull n’est peut-être même pas le départ de Newey en soi. Wurz fait écho aux déclarations de Max Verstappen jeudi, lorsqu’il dit : « Au bureau de design de Milton Keynes, on dit : ‘De toute façon, il n’est pas si souvent là’. Et quand il est là, c’est un peu old school ».
Le problème est plutôt que « le grand public mondial veut lire dans l’affaire Horner : ‘Newey s’en va à cause de cela. L’équipe se désagrège, elle se morcelle parce qu’elle n’est plus d’accord. C’est le message que beaucoup veulent y interpréter », dit Wurz – et il ajoute : « Je pense que la vérité se situe quelque part entre les deux, à 50/50 ».
En outre, il s’attend maintenant à des « guerres de tranchées » qui pourraient se développer dans le vide de Newey : « Peuvent-ils contrôler cela ? Je ne sais pas ». Il ne faut pas sous-estimer l’importance de Newey : « Un leader aussi fort manque tout simplement, même s’il n’est plus aussi impliqué dans les détails. Mais c’est lui qui a préparé tout cela ».
D’ailleurs, le fait que Jordan ait placé sur le marché que son protégé souhaitait se retirer pour le moment pourrait théoriquement être une tactique de négociation. Ainsi, lors de discussions avec des intéressés, Newey pourrait argumenter que l’indemnité doit être assez élevée s’il doit repousser son rêve de « retraite anticipée » …