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Malédiction et bénédiction pour Julian Alvarez

Dans un peu plus d’un mois, le 31 janvier, Julian Alvarez fêtera son 24e anniversaire. Sa collection de titres est déjà considérable, mais un nouveau trophée devrait s’y ajouter : la coupe du monde des clubs. Sur un champion du monde à la recherche de lui-même.

Le match de Ligue des champions début octobre à Leipzig décrit bien la situation de Julian Alvarez. Pas parfait, parce qu’il était d’abord sur le banc, bien qu’il joue la plupart du temps depuis le début de la saison, mais d’une certaine manière pertinent, parce qu’Alvarez n’est pas figé dans un rôle ou une position.

Mais surtout, parce qu’il a marqué. Et comment ! En partant de zéro, avec une position plutôt défavorable par rapport au ballon, il a cherché en un clin d’œil une nouvelle position du corps et du pied qui lui a permis de glisser la balle dans les filets pour le 2:1 des Skyblues, cinq minutes après son entrée en jeu. Pour le score final de 3 à 1 dans les arrêts de jeu, il a servi idéalement Jeremy Doku.

Le problème d’Alvarez s’appelle Haaland

Alvarez peut être tellement de choses : Avant-centre, ce qu’il est en réalité, ailier, dixième. Dangereux dans la surface de réparation, mais aussi en contre-attaque, même si c’est un style plutôt rare à City. Mais le problème d’Alvarez s’appelle Erling Haaland. En effet, lorsque le chasseur de Thor norvégien est en forme, il est impossible de passer à côté du 52e buteur de la saison précédente. Pour Alvarez, cela a longtemps signifié se glisser dans le rôle du joker de luxe, car à l’exception d’un retard en fin de match ou d’une nette avance, aucune double pointe n’est prévue dans l’esprit de l’entraîneur de City Pep Guardiola.

En ce qui concerne l’entraîneur, tout le monde sait qu’il n’est pas seulement généreux avec ses éloges, mais qu’ils sont parfois déplacés, comme ce fut le cas pour Rafinha ou Dante au Bayern, parce qu’il les a loués sans les prendre en compte. Mais ses paroles sur Alvarez semblent aussi objectivement appropriées : « Il est si sûr devant le but, il se déplace rapidement, il joue intelligemment ».

Même si, comme le prouvent les huit matches sans but en championnat, il pourrait certainement faire preuve de plus de sang-froid devant le but. Mais en fin de compte, les mots positifs pour l’Argentin sont appropriés, ne serait-ce que parce qu’il est si polyvalent. Si un entraîneur comme Guardiola l’utilise souvent à différents postes, ce n’est pas parce qu’il ne sait pas quoi faire de lui, mais parce qu’il anoblit le joueur pour sa polyvalence. Ce n’est pas seulement le cas d’Alvarez, mais aussi de Bernardo Silva, Phil Foden ou John Stones.

En quête d’identité

Cette saison, l’homme au numéro 19 évolue le plus souvent dans la zone des dix. Directement derrière Haaland ou décalé, selon le système. Dans le 4-2-3-1 qu’il fait jouer le plus souvent, du moins jusqu’à ce que Kevin De Bruyne soit de retour, Guardiola aurait pu choisir d’autres stars pour occuper la place, mais il choisit le plus souvent Alvarez, parce que celui-ci peut aussi bien faire valoir son talent de buteur, mais aussi parce qu’il travaille bien contre le ballon.

Cette variabilité est d’une part agréable pour Alvarez, mais elle a aussi pour conséquence qu’il est à la recherche de sa propre identité. De même, il est comparé à d’autres joueurs. Avec Haaland de toute façon, quand celui-ci manque et qu’Alvarez ne marque pas. Mais aussi dans un sens positif : « Il me rappelle Gabriel Jesus pour son éthique de travail, son agressivité contre le ballon ». Dit Guardiola. « Il me rappelle Sergio Aguero ». Dit Haaland. Ce sont certes des compliments, mais d’un autre côté, Haaland lui-même a rarement été comparé à quelqu’un en raison de son charisme et de sa classe uniques.

La Coupe du monde des clubs atterrit aussi dans l’armoire à trophées

Le championnat du monde des clubs est désormais à l’ordre du jour pour City, qui a terminé premier de son groupe en Ligue des champions avec un score optimal de 18 points, mais qui a quelque peu perdu le contact avec le peloton de tête de la Premier League après un seul triplé lors des six derniers matches. Alvarez est déjà champion du monde, et ce depuis décembre 2022 avec l’Argentine, quasiment intégré dans une saison fabuleuse au cours de laquelle il a finalement réalisé le triplé avec City. Il veut maintenant remporter une Coupe du monde avec son club, ce qui a bien sûr moins d’importance, mais qui ne devrait pas non plus manquer sur le papier à lettres de City. C’est du moins l’ambition de l’équipe la plus chère du monde.

Alvarez n’a pas la garantie d’être titulaire en Arabie Saoudite, vu ses récentes difficultés à conclure, mais il sera au moins là en tant que joker, et peut-être même à son poste favori d’avant-centre si Haaland n’est pas prêt à temps.

Lionel Messi dit de son coéquipier de l’équipe nationale : « Il nous a aidés de manière spectaculaire à remporter le titre mondial ». Il a ainsi surtout souligné la performance d’Alvarez après son doublé en demi-finale contre la Croatie.

Celui qui est ainsi loué, qui a été remarqué pour la première fois en 2018 lors de la victoire de la Copa avec River contre Boca, mais qui n’a ensuite pas remporté la Coupe du monde des clubs, est plutôt du genre terre à terre, il dit seulement : « Je veux rendre les fans heureux, avec des buts et des passes décisives ». Peut-être dès ce mardi, à nouveau contre les Urawa Red Diamonds. Alvarez est lui-même un diamant qui pourrait briller encore plus fort de temps en temps

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