Les trois premiers au classement du championnat du monde 2024 – Jorge Martin, Francesco Bagnaia, Marc Marquez – dévoilent leurs forces et leurs faiblesses, ainsi que celles des deux autres
Six des vingt week-ends de course du calendrier MotoGP 2024 ont été disputés. Ce week-end, le Grand Prix d’Italie au Mugello est prévu, l’un des deux matchs à domicile de Ducati au calendrier. Le second (Grand Prix de Saint-Marin à Misano) est prévu en septembre.
Avant le week-end du Mugello, quatre pilotes Ducati occupent les quatre premières places du classement général MotoGP 2024, les trois premiers s’étant déjà quelque peu détachés. Il s’agit de Jorge Martin (Pramac-Ducati), Francesco Bagnaia (Ducati) et Marc Marquez (Gresini-Ducati).
Jorge Martin, vice-champion du monde en titre, est en tête du classement après deux victoires en Grand Prix et trois victoires en sprint sur six week-ends de course en 2024. Il a 39 points d’avance sur le double champion du monde en titre « Pecco » Bagnaia, qui a certes déjà gagné trois Grands Prix cette saison, mais aucun sprint. En effet, il n’a pas marqué de points lors des sprints trois fois de suite.
Et Marc Marquez, six fois champion du monde de MotoGP, n’est actuellement qu’à deux points de Bagnaia pour sa première saison sur une Ducati. Marquez n’a pas encore gagné sur sa Ducati, mais il a déjà terminé trois fois dans le top 3 des Grands Prix et quatre fois dans le top 3 des sprints. Contrairement à Martin et Bagnaia, qui pilotent tous deux une Ducati Desmosedici GP24, Marquez est assis sur le modèle GP23 de l’année dernière.
Comment les trois principaux prétendants au titre MotoGP 2024 s’évaluent-ils mutuellement ? Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses et où voient-ils les forces et les faiblesses des uns et des autres ? Nous les avons interrogés à ce sujet à l’issue du Grand Prix de Catalogne, qu’ils ont tous terminé sur le podium.
Le champion en titre « Pecco » Bagnaia déclare à propos des points forts : « Chez Jorge, c’est l’accélération en sortie de virage. Chez Marc, c’est la façon dont il aborde les virages. Et chez moi, c’est le freinage ». Interrogé sur les points faibles, il répond : « Des points faibles ? Honnêtement, il n’y a pas de faiblesses actuellement, seulement des forces ». Après avoir réfléchi un peu, Bagnaia en a trouvé une : « Peut-être les sprints ».
Jorge Martin, le leader du championnat du monde, a déclaré à propos des points forts : « Je suis d’accord avec ‘Pecco’. C’est d’ailleurs ce qui ressort des données. Elles sont toujours les mêmes après six courses. Il devient chaque fois plus difficile de nous battre les uns les autres, car nous sommes de plus en plus proches. C’est ce qui rend les choses difficiles ».
Et les faiblesses ? « Je dois peut-être m’améliorer un peu sur les freins. Parce qu’ils m’ont dépassé là, c’est probablement mon point faible », dit Martin en faisant allusion au sprint et au Grand Prix de Barcelone. Samedi, le pilote Pramac a été dépassé par Marc Marquez à mi-course au freinage du virage 1, et dimanche, il a été dépassé par Bagnaia en fin de course au freinage du virage 5.
En ce qui concerne les points forts, Marc Marquez est lui aussi d’accord avec les explications de Bagnaia en disant : « ‘Pecco’ l’a parfaitement expliqué. Les points forts sont évidents ». Interrogé sur les faiblesses, le pilote Gresini répond : « Bien sûr, chaque pilote a aussi des faiblesses. En ce qui concerne les miennes, nous y travaillons ».
« Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des problèmes les vendredis. Nous ne pouvons pas nous permettre de devoir nous battre pour passer la Q1 », explique Marquez avant de poursuivre : « Ces deux gars pilotent vraiment bien la Ducati. Ils sont un peu plus forts. Oui, sur certains circuits, je suis là. Mais ils sont rapides sur tous les circuits ».
