Contre le SC Fribourg, le 1er FC Cologne doit remplacer un autre cadre, Steffen Baumgart, qui est en quarantaine. L’entraîneur des visiteurs, Christian Streich, voit dans l’absence de son collègue de Cologne un possible avantage.
De 2013 à 2020, Jenke von Wilmsdorff a voulu en avoir le cœur net. Dans la série documentaire « L’expérience Jenke », il a ainsi testé sur sa propre personne, pendant des jours et des semaines, les conséquences de thèmes de société tels que l’abus d’alcool, la malnutrition avec la restauration rapide, les drogues, la pauvreté ou la chirurgie esthétique. Pour cela, von Wilmsdorff s’est mis dans les situations correspondantes au péril de sa propre santé et a documenté de manière impressionnante les effets sur le corps et le psychisme.
Le 1. FC Cologne fait également une sorte d’expérience cette semaine : après que Steffen Baumgart a dû se mettre en quarantaine mercredi suite à un test Corona positif, le club de Bundesliga testera samedi lors du match contre le SC Freiburg – mais par la force des choses – combien de pertes de leadership un club de Bundesliga peut supporter.
Après avoir cédé le bras droit de Baumgart sur le terrain, le chef de la défense Rafael Czichos, au Chicago Fire FC en Major League Soccer pendant la pause hivernale, et après avoir perdu Ellyes Skhiri, le stratège le plus en vue de Cologne, qui a manqué les trois premiers matchs du second tour en raison de sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations, Baumgart est désormais la figure de proue absolue.
Baumgart pourra donc observer samedi, depuis sa quarantaine à la maison, dans quelle mesure son absence aura un impact sur le jeu de Cologne. Dans quelle mesure l’équipe a assimilé ses idées – et est également en mesure de les mettre en œuvre aussi bien qu’elle l’a fait lors des matchs de la saison précédente, sans le discours de Baumgart avant et pendant le match ainsi que pendant la mi-temps.
Même Streich voit un possible point positif pour Fribourg
Il suffit de voir les discours de Baumgart dans le vestiaire avant les matchs, dont le documentaire du club « 24/7 FC » a donné un aperçu à plusieurs reprises, ou la manière dont le quinquagénaire entraîne ses professionnels sous haute tension pendant 90 minutes, pour deviner que les matchs du FC peuvent prendre une tournure différente avec et sans la présence physique et surtout verbale de Baumgart.
Christan Streich voit lui aussi dans l’absence de Baumgart un possible atout pour les visiteurs : « Il n’est pas sur le côté, sa forte présence n’est pas là. Il se peut », explique l’entraîneur fribourgeois, « qu’il manque quelque chose à l’un ou l’autre joueur. «
Pawlak veut être « très objectif «
D’autant plus que le représentant de Baumgart, l’entraîneur adjoint André Pawlak, représente tout de même un tout autre type d’entraîneur de football. Ce n’est pas pour rien que le quinquagénaire, qui remplace pour la troisième fois un entraîneur en chef de Cologne (Markus Anfang, Achim Beierlorzer et maintenant Baumgart), a déclaré qu’il ne pouvait et ne voulait pas copier son chef. Il a en outre annoncé que son discours serait « très objectif ». Comme Pawlak – et ce n’est pas une critique – est tout simplement.
Contrairement à Baumgart, Pawlak entraînera les professionnels du FC depuis la ligne de touche. Et avec 10 000 supporters qui seront présents contre le SC Freiburg, moins de ce que l’entraîneur enverra parviendra à ses joueurs.
Si l’on se réfère aux performances plutôt qu’aux résultats des trois matchs du second tour, le FC a bien surmonté l’absence de Czichos et de Skhiri. Le jeu de Cologne fonctionne-t-il désormais sans le bruyant souffleur Baumgart ? Ou le staff technique a-t-il renoncé à l’idée initiale de laisser Skhiri souffler après sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations et de ne pas le faire jouer contre les Brisgauviens ?
Un tel changement d’avis serait compréhensible. Le Tunisien, qui présente toutefois de légers symptômes de refroidissement, remplacerait au moins une partie de la force de direction perdue en raison de l’absence de Baumgart, en tant que titulaire absolu dans le rôle central devant la défense.
Ce dernier laissera toutes les décisions à son équipe d’entraîneurs pendant le match. Mais c’est lui qui décidera de l’itinéraire tactique et de la composition de l’équipe, et donc si Skhiri débutera ou non. Ce qui signifie qu’il détermine lui-même en grande partie le cadre de l’expérience Baumgart de Cologne.