LeBron James fête aujourd’hui son 40e anniversaire – et continue de prouver que l’âge n’est qu’un chiffre. Mais ses performances de l’automne de sa carrière sont-elles un argument dans le débat sur le GOAT ? Une comparaison avec Michael Jordan permet d’y voir plus clair.
En novembre, LeBron James a fait sensation lorsqu’il a évoqué la suite de sa carrière. « Je ne jouerai pas beaucoup plus longtemps », déclarait le “King”, qui fête aujourd’hui, 30 décembre, son 40e anniversaire. Il est d’ores et déjà le joueur le plus âgé en activité dans la ligue. Demain, il pourrait entrer dans les livres d’histoire et devenir le 29e joueur de l’histoire de la NBA à disputer un match dans sa quarantaine.
Michael Jordan avait déjà inscrit son nom sur cette liste il y a près de deux décennies. Après son retour en 2001, le sextuple champion NBA a encore joué deux saisons pour les Washington Wizards, avant de franchir la barre en 2003 et de prendre sa retraite définitive quelques mois plus tard.
Bien que Jordan se soit débarrassé de son aura de « super-héros » au cours de ces années, il reste pour de nombreux fans de basket-ball le meilleur joueur de tous les temps. Seul LeBron James, dont c’est aujourd’hui l’anniversaire, est considéré comme un adversaire sérieux dans de telles discussions.
Ce débat est connu pour être un puits sans fond, de nombreuses variables favorisant les arguments des deux parties. Mais ce que l’on peut constater de manière factuelle, c’est la performance des deux joueurs à l’automne de leur carrière – dans leur 40e année.
LeBron « L’âge n’est qu’un chiffre » James
La « longévité » est souvent utilisée comme argument de parade pour LeBron James. Non sans raison : la saison dernière, il a battu le record de Kareem Abdul-Jabbar en tant que joueur le plus âgé avec une moyenne de plus de 25 points par match. De plus, James est depuis peu en tête de la liste du plus grand nombre de minutes passées en NBA.
Néanmoins, le « père temps » laisse des traces. Entre 2018 et 2023, James a joué plus de 56 matchs en une seule saison. Cette saison aussi, il a déjà manqué des matches en raison de blessures.
Une différence essentielle avec Michael Jordan : alors que LeBron a joué toute la saison sans faire de pauses prolongées, Jordan s’est accordé deux temps morts, lors des saisons 1993/94 et 1998 à 2001. Malgré son âge, Jordan a disputé les 82 matches de la saison 2002/03, mais a manqué les playoffs avec les Wizards.
MJ, la machine à marquer – ou
Alors que LeBron James est considéré comme le joueur le plus complet de l’histoire de la NBA, on dit de Jordan qu’il a été le meilleur marqueur. Un coup d’œil rapide sur les statistiques le confirme. Avec 30,1 points par match, Jordan possède la meilleure moyenne de carrière de tous les joueurs NBA ayant joué au moins 1000 matchs. LeBron James ne se classe « que » quatrième (27,1), derrière Wilt Chamberlain (2) et Kevin Durant (3).
Une autre image se dessine cependant dans les dernières étapes de sa carrière. En 2002/03, Michael Jordan a inscrit 20,0 points par match en 82 rencontres, ne réussissant que 44,5 % de ses tirs dans le champ, et même 29,1 % de ses tirs à trois points. Cette saison, LeBron James est également confronté à des problèmes d’efficacité, mais sa moyenne de 49,6% de tirs réussis reste nettement supérieure à celle de Jordan. Avec un volume très similaire, James marque tout de même 3,5 points de plus par match (23,5).
Réussite à l’âge de la retraite : qui a le vent en poupe?
Après avoir remporté le titre en 2020, les Los Angeles Lakers ne font plus partie depuis longtemps du cercle restreint des favoris pour le titre. La saison précédente, les Californiens ont terminé à la huitième place (47 victoires). Grâce à une victoire au premier tour des play-ins, James et ses coéquipiers ont affronté en play-offs leur némésis, les Denver Nuggets, contre lesquels ils se sont à nouveau cassé les dents (4-1). Cependant, aucun match n’a été perdu de plus de onze points.
En comparaison, les Wizards, menés par Michael Jordan et Jerry Stackhouse, ont remporté dix victoires de moins (37) en 2002/03. Dans la Conférence de l’Est, déjà relativement moins bonne à l’époque, ils ont manqué de peu les playoffs en terminant neuvième. Jordan a alors mis un terme définitif à sa carrière et est retourné à la deuxième ligne (management) des Wizards, où il a connu le même manque de succès.
Avec tout de même plus de 20 points par match et aucun jour d’absence, Jordan a tout de même réalisé une saison finale bien meilleure que ce que l’on pensait. Dans sa quarantième année, il n’a toutefois pas pu tenir tête à James, qui semble vieillir sur le papier seulement. Il ne reste plus qu’à espérer que nous puissions admirer le « King » encore de nombreuses années sur les courts. Dans ce sens, bon anniversaire LeBron
!
