Le match en retard contre Union offre à Mayence une grande chance dans la lutte contre la relégation. Le hic, c’est que ce pourrait être la dernière. Les nerfs de l’équipe en difficulté tiendront-ils le coup ?
Si le maintien direct est encore en jeu pour Mayence 05 ou s’il est possible d’atteindre la 16e place dans le meilleur des cas ? Cette discussion est bien sûr inutile, car jusqu’à nouvel ordre, un seul projet compte pour le club rhénan : Quitter l’avant-dernière place du classement par le haut. Le fait que le directeur sportif Martin Schmidt parle dans ce contexte d’une « lutte à trois » dans le bas du classement, qui « durera encore longtemps », surprend à première vue. Après tout, une occasion peut-être unique se présente mercredi de revenir à trois points de la 15e place en cas de victoire lors du match en retard contre Union Berlin – et de transformer la course à la relégation en une lutte à quatre au moins. Néanmoins, le Suisse souligne : « Pour l’instant, il ne faut pas penser à autre chose qu’à la 16e place. «
Le maintien direct risque d’être hors de portée ce mercredi
Cela ne devrait toutefois pas signifier que les responsables du 05 veulent déjà « faire une croix » sur quoi que ce soit. Il semble plutôt qu’il s’agisse pour eux de documenter ce que l’entraîneur Jan Siewert formule ainsi : « Nous devons regarder la réalité en face ». Et celle-ci dit maintenant : En cas de nouvelle défaite de Mayence, les Eisernen, quatrièmes avant-derniers avec neuf points d’écart, ne seraient effectivement plus à portée de main. Comment les professionnels de 05 vont-ils gérer mentalement cette situation de pression nettement plus élevée mercredi soir ? Cette question est au moins aussi passionnante que celle d’une lutte à trois ou quatre. Et surtout nettement plus pertinente.
La tâche la plus urgente est donc d’envoyer sur le terrain suffisamment de professionnels dont les nerfs tiennent le coup. Il ne fait aucun doute que Nadiem Amiri en fera partie. Le meneur de jeu de Leverkusen, qui a été le pivot de l’équipe lors de sa première apparition contre le Werder (0-1), a certes dû quitter le terrain peu avant la fin en raison de crampes. Mais le joueur de 27 ans a immédiatement donné le feu vert pour sa prochaine titularisation dans le match décisif de Mayence. L’auto-évaluation d’Amiri (« Je pense que j’ai déjà pu apporter beaucoup à l’équipe ») est confirmée sans réserve par toutes les parties. « Il nous fait du bien avec sa créativité », juge Schmidt à propos de cet homme qui, selon Siewert, « a directement pris un rôle de leader ». D’ailleurs, pas seulement sur le plan footballistique, mais aussi sur le plan émotionnel : « J’ai beaucoup parlé avec les gars. On remarque que beaucoup ont des blocages à l’intérieur », révèle Amiri. « Mais je me sens bien et j’essaie d’emmener les garçons dans mon bateau ». Pour beaucoup de Mayence, c’est en ce moment le plus grand espoir de se sauver du naufrage.