Le coéquipier de Mick Schumacher, Charles Milesi, expose le plan de bataille d’Alpine pour la saison WEC 2024 – Des podiums réalisables dès la première année
Samedi (ou plus tard) débuteront les essais préliminaires du Championnat du monde d’endurance (WEC), qui ouvrira la saison le week-end suivant. Mick Schumacher y fera ses premiers tours de roue officiels en WEC au volant de l’Alpine A424
35 qu’il partage notamment avec Ferdinand Habsbourg, donne ses premières interviews à Lusail. Il y explique notamment les objectifs de Signatech-Alpine pour la première année avec le bolide LMDh.
Milesi, qui a remporté le titre LMP2 dès sa première saison WEC en 2021 avec WRT, est prudent quant aux objectifs. Il est néanmoins certain qu’Alpine peut se battre pour des places de podium : « Je pense que nous pouvons certainement y arriver. Quand exactement, nous ne le savons évidemment pas ».
La raison en est simple : l’Alpine A424 n’a pas encore rencontré la concurrence. Ce sera le cas pour la première fois lors du prologue. « Pour l’instant, il est difficile de savoir exactement où nous en sommes en termes de rythme. Au Qatar, nous aurons certainement quelques réponses », explique Milesi.
En 2023, Porsche et Cadillac ont réussi à monter sur le podium de la catégorie hypercar dès la première année avec des véhicules LMDh. Toutefois, la concurrence n’était pas aussi forte à l’époque que cette année. Avec neuf constructeurs et 19 voitures, la catégorie Hypercar n’a jamais été aussi bien représentée.
« Il est difficile de dire ce qui est un succès et ce qui est un échec », poursuit le pilote de 22 ans. « Nous allons maintenant essayer de faire fonctionner la voiture correctement, d’accumuler quelques kilomètres de course et de nous préparer pour Le Mans. C’est surtout ça qui compte. «
D’autres constructeurs vont venir, ce ne sera donc pas facile. Tout le monde sait que le niveau du WEC est devenu très élevé. Nous devons simplement rester concentrés et, comme je l’ai dit, nous améliorer de course en course, et nous verrons alors où nous nous situons. «
Unique focalisation sur Le Mans
Les trois courses WEC au Qatar, à Imola et à Spa-Francorchamps ne sont que des courses de préparation pour Le Mans pour tous les constructeurs : « Gagner Le Mans la première année sera certainement difficile parce que nous essayons d’abord de préparer la voiture pour cela. Le Qatar sera un grand test pour nous, tant en termes de performance que de fiabilité sur dix heures ».
« Pour les autres tests, il s’agit simplement de préparer l’équipe pour la grande course [Le Mans]. C’est un peu différent, tant pour les pilotes que pour les ingénieurs. D’ici Le Mans, nous devons être prêts. Pour l’instant, nous ne pensons qu’au Mans ».
Le directeur d’Alpine Motorsport, Bruno Famin, parle de « pas un baptême du feu, mais nous nous en rapprochons. Ce sera notre premier test en conditions réelles, avec tous nos concurrents sur la piste. Nous savons que nous avons encore beaucoup à apprendre à tous les niveaux »
Pour le prologue, il s’est fixé trois priorités : travailler sur les réglages de la voiture et des différents systèmes, continuer à intégrer les différents secteurs de l’équipe et comprendre les pneus sur un circuit qu’il qualifie d’atypique.
« Toute l’équipe d’Alpine Endurance travaille dur pour que cette session soit la plus productive possible. Nous avons encore un long chemin à parcourir, mais je fais confiance à l’engagement de tous, des mécaniciens aux pilotes ».
Le directeur de l’équipe Signatech, Philippe Sinault, ajoute : « C’est notre premier vrai test après la phase de développement. Nous savons que nous sommes confrontés à un défi de taille. Ce moment est une récompense pour les efforts de l’équipe.
Il ne s’écoulera que sept mois entre le roll-out et la première course. « Être présent au Qatar n’est cependant pas le but ultime. Nous savons que nous avons encore un long chemin à parcourir dans cette saison riche en enseignements », prévient Sinault. Alpine a investi près d’une semaine de travail sur simulateur en amont du test.
