Avant le Grand Prix d’Espagne, Lando Norris, pilote McLaren, explique ce qui manque à son équipe pour défier Red Bull au championnat du monde de Formule 1
Pour le pilote McLaren Lando Norris, Max Verstappen reste le grand favori pour le titre de Formule 1 en 2024, malgré le récent affaiblissement du rythme de Red Bull. Après sa récente victoire au Canada, le Néerlandais a acquis une avance de 56 points sur le deuxième Charles Leclerc, Norris suit à la troisième place avec un déficit de 63 points.
« Je pense que ce sera difficile », a déclaré Norris lors de la journée des médias en Espagne en évoquant ses espoirs de championnat du monde, mais « il y a probablement plus de chances maintenant, surtout si Mercedes s’en mêle. Cela pourrait donner lieu à de plus grandes envolées au niveau des points, si jamais Max ne termine que cinquième ou sixième et que vous gagnez vous-même la course ».
Et même si, pour certains experts en Formule 1, la McLaren de Norris semble désormais un peu plus rapide que la Red Bull après les mises à jour effectuées à Miami, selon le jeune Britannique, c’est surtout le facteur Verstappen qui pourrait rendre difficile une grosse remontée de la concurrence.
Norris : « Max n’a pas de mauvais week-end
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« Ses mauvais week-ends ne sont jamais vraiment de mauvais week-ends », dit-il. « Il marque toujours suffisamment de points parce qu’il est fort dans tous les domaines. Il est donc rare qu’il fasse des erreurs et qu’il se plante en qualifications par exemple. Mais la pression est un peu plus forte maintenant et il est toujours plus facile de faire des erreurs sous pression ».
« Par conséquent, cela devient difficile, car on ne peut douter de Max dans aucun domaine. Il n’a pas vraiment de point faible. C’est peut-être possible, mais il faut simplement que la voiture soit très performante, très constante tout au long de la saison. Nous devons donc simplement profiter des moments où ça ne va pas chez eux et essayer de nous placer devant ».
La course au Canada il y a deux semaines a toutefois montré une fois de plus que Verstappen peut gagner les courses où la Red Bull n’a pas forcément la voiture la plus rapide. Sur le sec en qualifications et aussi en fin de course, aucune équipe n’a été plus rapide que Mercedes et sur le mouillé en pneus intermédiaires, la McLaren a été imbattable sur une longue distance. Malgré tout, le vainqueur a été Max Verstappen
Norris : « Red Bull a toujours été connue pour cela
Pour Norris, c’est surtout dû à la combinaison du triple champion du monde et de Red Bull, qui fait le moins d’erreurs dans l’interaction entre le pilote et la stratégie : « Il n’aurait pas dû gagner à Montréal », dit le pilote McLaren. « Mais il a probablement été le plus constant tout au long de la course. Ils [Red Bull] ont fait le moins d’erreurs en tant qu’équipe et c’est pourquoi il a gagné ».
« Si l’on considère que nous aurions dû rentrer aux stands à cause de la voiture de sécurité, ce qui nous a fait perdre l’avantage. J’ai perdu une chance de me battre pour la victoire. George [Russell] avait la voiture la plus rapide et a été extrêmement performant en termes de rythme tout au long du week-end. Et s’il n’avait pas fait quelques erreurs, il aurait eu lui aussi une chance de gagner la course »
De toute façon, selon Norris, Red Bull a toujours été connue pour prendre de « bonnes décisions en course », alors qu’il a une vision un peu différente de la situation chez McLaren, qui n’est revenue que récemment en tête du peloton : « Les choses et même les gens changent un peu quand vous vous battez pour une victoire ou seulement pour la deuxième place ».
« La mentalité, même si on essaie de ne pas se laisser faire, changera toujours. On sentira toujours un peu plus de pression, un peu plus de nerfs. Donc c’est plutôt comme si on devait faire un peu plus d’efforts que tout le reste. Mais cela vient avec le temps et l’expérience d’être à nouveau au sommet et de devoir prendre ces décisions en moins de temps ».
« Mais je ne pense pas qu’on puisse jamais faire une croix sur Red Bull. Je pense qu’ils ont toujours fait du bon travail. Ils ont établi la norme à bien des égards et ils nous donnent un exemple du niveau auquel nous devons être meilleurs », a ajouté Norris.
Les prochains week-ends de course devraient en tout cas jouer en faveur de McLaren. Comme ses prédécesseurs, la MCL38 est particulièrement compétitive dans les virages très rapides, qui seront nombreux lors des prochains événements en Espagne, en Autriche et en Grande-Bretagne.
Après la mise à jour de Miami, qui a permis d’éliminer les faiblesses en termes de vitesse de pointe grâce à une plus grande efficacité aérodynamique ainsi que le manque d’appui dans les virages lents, il n’y a cependant plus guère de domaines où McLaren est désavantagée par rapport à Red Bull. Ou bien si ?
« Je m’attends à ce que ce soit très serré entre Ferrari et Red Bull », dit Norris lorsqu’on l’interroge sur ses prévisions pour les courses à venir. « Peut-être [Red Bull] sera-t-elle un peu plus en retrait, là où elle devrait être, et Ferrari sera aussi à nouveau meilleure. Mais je pense que nous sommes l’équipe la plus constante «
Norris : ce qui manque encore à McLaren
« Nous n’avons pas été l’équipe qui a soudainement été la plus rapide et qui a tout simplement dominé un week-end, comme nous l’avons vu chez Red Bull ou Ferrari. Nous n’avions donc pas cette force absolue dans certains domaines, mais nous avons simplement été une très bonne équipe polyvalente jusqu’à présent, ce qui est exactement ce que nous voulons au cours de la saison ».
« Mais à aucun moment je ne dirais que nous avons été les meilleurs dans l’absolu sur un week-end complet. C’est donc quelque chose sur lequel nous devons encore travailler. Mais on a vu au Canada à quel point c’est serré et que l’on soit un dixième meilleur ou pas, c’est simplement parce que l’on n’a pas les pneus dans la bonne fenêtre ou que l’on fait une petite erreur ou que les réglages ne sont pas parfaits ».
« Un demi-dixième ou un dixième, et vous êtes trois à cinq positions derrière. Je pense donc que la lutte sera serrée entre tout le monde. Mais le plus important est que nous avons été bons partout jusqu’à présent, et je pense que nous sommes confiants et que nous pouvons simplement continuer comme nous l’avons fait jusqu’à présent. Nous pouvons maintenir une bonne cohérence. «
