La question des wild-cards de la Ligue des champions, dont le nouveau format doit être introduit à partir de 2024, est restée longtemps silencieuse. Aujourd’hui, les clubs de la classe moyenne et les ligues européennes remettent le sujet à l’ordre du jour et mettent en garde contre de graves conséquences.
Les places supplémentaires de la catégorie reine créées par l’élargissement prévu de 32 à 36 clubs « devraient être attribuées uniquement et exclusivement par la qualification directe des ligues nationales », demande l’association des ligues. La règle des coefficients, qui permettrait à deux clubs non qualifiés d’accéder à la Ligue des champions par le biais d’une évaluation des succès historiques, constituerait « une deuxième chance injustifiée pour certains grands clubs de participer à la Ligue des champions ». Les performances sportives dans les championnats nationaux doivent rester le seul accès. C’est un principe fondamental du modèle sportif européen qui ne doit pas être remis en question «
L’avertissement de Hellmann et l’Alliance des classes moyennes
Dès la semaine, Axel Hellmann avait mis en garde contre un « monstre du football européen », contre une Super League par la petite porte. « Nous ne devons pas laisser les différences économiques entre la Ligue des champions et la Ligue Europa se creuser davantage », avait déclaré le porte-parole du directoire de l’Eintracht de Francfort. Les Hessen, qui ont posé jeudi la première pierre de la finale de l’Europa League, font apparemment partie d’une alliance de PME qui vise à améliorer le réseautage et le lobbying face aux grands noms du secteur.
Ce n’est certainement pas un hasard si Hellmann et les ligues mettent ce sujet à l’ordre du jour. En effet, juste avant le congrès de l’UEFA à Vienne le 11 mai, le comité exécutif de la confédération ainsi que le comité des compétitions de clubs (CCC), responsable de l’organisation des compétitions, vont continuer à se pencher sur la question. Détail piquant : au sein du CCC, c’est l’association des grands clubs ECA qui donne le ton, alors qu’elle avait déjà fait savoir il y a quelques semaines qu’elle souhaitait s’en tenir aux projets de wildcards. Plusieurs membres du comité directeur de l’ECA y siègent. Si rien n’est fait à Vienne, le comité exécutif pourrait prendre une décision autour de la finale de la Ligue des champions à Paris (28 mai).
Le sujet de la Super League devant la CJUE
La réforme de la catégorie reine proposée par l’UEFA aurait également de lourdes conséquences : outre une compétition fermée par des wildcards, le nombre de matchs passerait de 125 à 225. Les ligues européennes sont également critiques à ce sujet et plaident pour un maximum de huit matchs par club dans le nouveau tour préliminaire de la catégorie reine. Actuellement, dix matchs par club sont prévus.