Jamal Musiala est titulaire contre l’Angleterre. Mais cela ne perturbe pas plus le jeune professionnel du Bayern que la crise actuelle au sein de son club munichois ou que la coquette prime de la Coupe du monde.
Lorsque Hansi Flick a annoncé la bonne nouvelle dans la salle de presse du stade de Wembley, Jamal Musiala (19 ans) se tenait dans un coin à cinq mètres de là et a volontiers accepté la passe verbale dont il connaissait le contenu depuis longtemps. L’international du FC Bayern fera partie du onze de départ ce lundi contre l’Angleterre, a révélé l’entraîneur national.
Auparavant, Flick avait chanté les qualités offensives et défensives de ce talent d’exception. En attaque, il offre des solutions dans des situations restreintes grâce à ses dribbles, défensivement « il est très habile, Jamal anticipe très bien ». Il peut ainsi être utilisé en attaque à n’importe quelle position ou même en tant que sixième, comme il l’a fait avec succès lors du 1:1 aux Pays-Bas fin mars
Wembley : tournois scolaires et élimination de l’Euro
Musiala se fiche pas mal de sa position sur le terrain de football. « Je suis toujours motivé », dit-il, et « en Angleterre, je m’amuse encore plus avec mon historique ». Il intègre régulièrement des mots anglais dans son discours, car il a grandi à Chelsea entre 2011 et 2019. A Wembley, il a déjà eu quelques tournois scolaires, comme il le raconte, les deux finales ont été gagnées.
Il trouve ce lieu de football particulier « vraiment cool » et a assisté à l’élimination de l’équipe allemande lors du championnat d’Europe fin juin 2021, avec une défaite 2-0. Pour Musiala, sa mini-apparition a commencé à la 90e plus 2 minutes. Il est également reconnaissant pour ces quelques secondes. « Je veux juste jouer », dit-il, « peu importe le nombre de minutes ».
C’est avec cette attitude détendue qu’il s’attaque également à la Coupe du monde au Qatar. Il voulait continuer à se développer, dit-il, « le chemin est devenu bon » – et il est loin d’être terminé. En vue de la Coupe du monde à partir de la mi-novembre, « je ne ressens aucune pression », note-t-il avec autant de désinvolture que sur le terrain.
La situation critique actuelle de son club à Munich ne l’émeut pas non plus. C’est « toujours la même attitude » qui l’anime, dit-il, « j’ai toujours la motivation de tout donner ». Donc pour lui, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments du Bayern, « ça ne change pas grand-chose ». Et donc, pour lui, la prime de Coupe du monde convenue à Leipzig – 400 000 euros en cas de grand triomphe – n’a aucune importance. « Je ne me suis jamais vraiment préoccupé de l’argent », fait-il remarquer avec une telle loyauté qu’on le croit. Ce qui est décisif, c’est simplement « l’amour de ce sport ».
Puisse cette originalité juvénile, qui consiste à concevoir et à vivre le football comme un jeu et un plaisir, perdurer encore longtemps chez ce jeune professionnel doué!