L’Arabie saoudite investit massivement dans l’eSport mondial. Dans le cadre de la BlizzCon, des rumeurs ont fait état de l’intention de l’État du désert de se lancer dans Overwatch.
Pour la première fois depuis 2019, les fans ont pu assister à la BlizzCon ce week-end à Anaheim, en Californie. À cette occasion, ils attendaient de grandes paroles de Phil Spencer, CEO de Xbox, après le rachat par Microsoft, ainsi que des nouveautés concernant Warcraft et Diablo. Ils ont également assisté à l’Overwatch World Cup, qui pourrait être le dernier événement Overwatch sous la direction de Blizzard. Une autre acquisition par le groupe saoudien Savvy Games Group se profile à l’horizon.
C’est du moins ce qu’a rapporté ce week-end le journaliste d’investigation Jacob Wolf. Selon lui, le groupe ESL FACEIT (EFG) serait le candidat le plus probable à la reprise de l’Overwatch League. Cela serait rendu possible par le « niveau inégalé de ressources » dû au fonds souverain saoudien et au Savvy Games Group, dont l’ESL fait partie depuis 2022. En outre, il existe déjà un lien direct via « Esports Engine ». Cette société de production américaine fait partie du portefeuille d’EFG depuis mars et s’occupe de l’équivalent de l’Overwatch League en matière de call-of-duty.
Négociations déjà en cours?
Mais pourquoi y a-t-il des spéculations sur une reprise par EFG ? Selon les sources de Wolf « auprès du développeur et des organisations eSport participantes », un vote est actuellement en cours parmi les 20 équipes concernant la dissolution de l’Overwatch League. Blizzard semble s’attendre à un résultat sans équivoque. Les premières négociations entre l’organisateur et l’EFG auraient déjà eu lieu avant l’appel au vote. De plus, le studio serait déjà en train de se préparer à collaborer avec l’EFG.
La raison de ce vote est un conflit persistant entre les organisations et Blizzard. Les grandes ambitions que le studio avait lors du lancement de la ligue ne sont jamais devenues réalité. Au lieu de cela, en raison notamment de la pandémie de Corona, une compétition s’est développée, dans laquelle les participants faisaient surtout une chose : Perdre de l’argent
Paiements d’adieu
En janvier, le différend entre l’organisateur et les participants avait définitivement dégénéré. Les 20 équipes avaient fait appel conjointement à un cabinet d’avocats afin de contester le manque à gagner annoncé par Blizzard. Les négociations qui ont suivi ont abouti à un accord selon lequel chaque équipe qui quitterait la ligue aurait droit à une compensation unique de six millions de dollars américains. C’est sans doute pour cette raison que Blizzard semble si sûr de l’issue de ce vote qui, selon Wolf, n’est pas encore terminé.
Ce que signifierait exactement une coopération entre Blizzard et l’EFG pour l’eSport Overwatch n’est pas encore clair. L’avenir des franchises, dont certaines se sont déjà retirées autant que possible de l’eSport, reste également en suspens. Wolf estime toutefois qu’il est probable que l’idée de franchise soit totalement abandonnée et que l’on revienne à un système ouvert. Un tel système existait déjà avant l’introduction de la ligue franchisée. On peut toutefois douter que cela suffise à relancer un eSport en perte de vitesse.