Le vainqueur de l’an dernier, James Calado, nous livre ses impressions sur le lundi suivant les 24 Heures du Mans et sur ce qui attend ses coéquipiers victorieux de Ferrari
L’année dernière, le pilote Ferrari James Calado avait toutes les raisons de se réjouir : avec Alessandro Pier Guidi et Antonio Giovinazzi, le Britannique avait fêté la victoire finale aux 24 Heures du Mans en 2023. Calado sait donc parfaitement ce que ressentent les pilotes, et surtout ses coéquipiers victorieux Antonio Fuoco, Miguel Molina et Nicklas Nielsen, le lundi suivant la course.
» [On] est détruit pendant une semaine. Pas physiquement, juste mentalement. Tu es juste stupide, mais je pense que la plupart des pilotes diraient la même chose », plaisante le pilote Ferrari, qui dit s’être envolé pour la Grèce afin de se détendre avec sa famille.
Il n’est pas possible de faire la grasse matinée le lundi suivant la course « pour différentes raisons », révèle Calado, qui est toujours « réveillé tôt à cause de toute l’adrénaline » et qui, l’année dernière, avait également réservé un vol de retour précoce. « C’est comme si tu vivais dans deux mondes différents. Tu vis dans ce monde, et puis tu as la réalité chez toi. Et c’est une grande différence, c’est un équilibre entre les deux «
Le succès du Mans « ne perce pas vraiment «
C’est pourquoi il ne reste pas beaucoup de temps pour faire la fête dimanche soir. « L’année dernière, j’ai essayé de boire quelques bières avec les gars, mais je n’en ai bu qu’une et j’étais complètement anéanti », se souvient le vainqueur du Mans de l’année précédente, confronté à beaucoup d’émotions. « J’étais tellement submergé ».
Même le lundi après la course, Calado n’arrivait toujours pas à croire à ce qu’il avait accompli la veille. Il revient sur ce qu’il a ressenti, « un sentiment étrange » : « Ça ne perce pas vraiment, c’est la bonne description. On se rend compte que l’on a accompli quelque chose de grand en gagnant la course, mais on est toujours en phase de récupération. «
Au lieu de cela, Calado n’a pris conscience de ce qu’il avait accompli au Mans que quelques jours plus tard, lorsqu’il a « fêté ça à la maison avec sa famille et ses amis » et qu’il a enfin pu porter un toast à ce qui est probablement le succès le plus important de sa carrière. « Il y avait aussi un peu plus d’attention, c’est là que l’on se rend compte que quelqu’un suit le WEC, et qu’il le fait ach à la maison, en Grande-Bretagne », rayonne le Britannique. « C’était très agréable d’avoir un peu de reconnaissance ».
Après leur triomphe au Mans, Fuoco, Molina et Nielsen n’atteindront probablement pas ce stade avant le lendemain, lorsque la phase de récupération sera terminée et qu’ils commenceront à réaliser ce qu’ils ont réussi à faire dimanche.