lundi, novembre 25, 2024
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IndyCar 2022 : Scott McLaughlin remporte sa première victoire !

Devant le tenant du titre Alex Palou, la star des Supercars Scott McLaughlin a remporté sa première victoire en IndyCar après une course très intense à Saint-Pétersbourg

Scott McLaughlin est le vainqueur de l’ouverture de la saison IndyCar 2022 ! Sur le circuit urbain de Saint-Pétersbourg (Floride), le triple champion de la série australienne Supercars s’est imposé avec une conduite sereine et a fêté sa première victoire hors de « Down Under » au début de sa deuxième saison en IndyCar.

Merci à Roger Penske, à Tim Cindric et à tous ceux qui m’ont fait venir et qui ont cru en moi », a déclaré McLaughlin. Les derniers tours ont été « difficiles et je n’arrive pas encore à y croire ».

Après avoir été le tout premier pilote Penske à remporter le titre de rookie lors de la saison 2021, McLaughlin est désormais aussi un vainqueur de course dans la série détenue par Roger Penske.

Scott McLaughlin en pole position pour la première fois – de là à la victoire

La première grande surprise de la saison est venue de McLaughlin lors des qualifications du samedi. En effet, ce n’est pas Will Power, spécialiste des qualifications et de Saint-Pétersbourg, qui s’est imposé lors de la chasse aux temps. Au lieu de cela, c’est McLaughlin qui a laissé son coéquipier de Penske derrière lui et qui a décroché la pole pour la première fois.

Avec son meilleur temps en Q3, McLaughlin a évité de justesse une dixième pole de Saint-Pétersbourg pour Power (grille de départ). Petite consolation pour Power : en Q2, il a établi un nouveau record de piste, qui a également survécu au tour de McLaughlin en Q3

Après un départ à la volée dans la course de 100 tours, McLaughlin est entré en premier dans le premier virage. Pendant ce temps, Power a été relégué juste derrière Colton Herta (Andretti-Honda) et Rinus VeeKay (Carpenter-Chevrolet) et n’était que quatrième. Il s’en est fallu d’un cheveu qu’une collision ne se produise dès le premier virage entre Power et Romain Grosjean, la nouvelle recrue d’Andretti partie en P5, mais tout s’est bien passé.

Power était le seul pilote du groupe de tête à avoir pris le départ de la course avec le plus dur des deux mélanges de pneus de Firestone, les Blacks non marqués. McLaughlin, Herta, VeeKay et compagnie ont effectué leur premier relais avec les pneus tendres marqués en rouge.

VeeKay a été le premier à rencontrer des problèmes avec les pneus tendres, qui sont devenus encore plus tendres qu’en 2021. En raison d’un manque d’adhérence, le Néerlandais s’est fait distancer. En contrepartie, Power a progressé avec ses pneus durs. Après avoir dépassé VeeKay, il a également pris Herta et s’est lancé à la poursuite de son coéquipier McLaughlin, leader de l’équipe Penske.

Une seule phase jaune – Seul Alexander Rossi est resté dehors

La première phase jaune a eu lieu au 25e tour et elle devait être la seule. David Malukas, l’un des six rookies de l’IndyCar 2022, est sorti de la ligne au virage 3 avec sa Coyne-Honda et a percuté le mur à la sortie du rapide virage à droite. Lors de l’arrêt aux stands sous jaune, McLaughlin a tout juste défendu sa position face à Power. En ce qui concerne les pneus, les signes étaient inversés pour le deuxième relais : McLaughlin et beaucoup d’autres sur des Blacks, Power sur des Reds.

Mais ce n’est plus McLaughlin qui était en tête du peloton, mais Alexander Rossi (Andretti-Honda). Parti de la 13e place sur la grille, il est resté en piste et a mené au restart devant une série de pilotes qui avaient effectué leur premier arrêt au stand sous le vert et qui ont donc été propulsés en avant pendant la phase jaune, tout comme Rossi.

Au 37e tour, le leader Rossi est passé sous le vert pour son premier arrêt au stand. La star de Ganassi Scott Dixon, qui compte six titres en IndyCar mais aucune victoire à Saint-Pétersbourg, a pris les commandes. A mi-parcours, Dixon et ses poursuivants directs sont également rentrés au stand sous le vert. Pour ce groupe, il s’agissait du deuxième arrêt. Mais comme il restait 50 tours à parcourir, il était clair qu’ils ne tiendraient pas la distance avec deux arrêts.

Rinus VeeKay avec une stratégie risquée à deux arrêts

C’est pourtant ce qu’a tenté Rinus VeeKay. Après un premier relais difficile sur les Reds, le Néerlandais a bouclé plus de 40 tours sur les Blacks et n’a effectué son deuxième arrêt qu’au 62e tour, en tête, sous le vert. Et ce faisant, il a mis McLaughlin, Power et compagnie dans l’embarras.

Car contrairement à la stratégie à trois arrêts de Dixon, McLaughlin, Power et consorts étaient partis sur une stratégie à deux arrêts. Mais au début de la deuxième moitié de la course, le champion de l’année précédente Alex Palou et le vainqueur de l’année précédente Colton Herta se sont intercalés entre les deux pilotes de Penske. Ils ont tous les deux rattrapé Power lorsque ce dernier a eu des problèmes avec les pneus tendres.

Peu après le deuxième arrêt de VeeKay, le groupe composé de McLaughlin, Palou, Herta et Power est passé sous le vert pour un deuxième arrêt. Après celui-ci, c’est à nouveau Dixon qui menait, mais il a dû s’arrêter une nouvelle fois, tout comme son poursuivant Patricio O’Ward (McLaren-Chevrolet).

L’ordre était le suivant : Dixon, O’Ward, McLaughlin, Palou, Power, VeeKay. Pendant ce temps, Herta a perdu quelques positions. Il a dû effectuer son deuxième arrêt au stand plus tôt que prévu, car le réservoir n’avait pas été complètement rempli lors du premier arrêt.

Le leader Dixon a effectué son troisième arrêt à 22 tours de la fin. O’Ward y était déjà allé auparavant. L’ordre initial était donc rétabli avec le poleman McLaughlin en tête. Et pour le dernier relais de la course, tous les pilotes, à l’exception d’un seul, avaient opté pour les pneus durs

Les dépassements tardifs font transpirer McLaughlin

McLaughlin menait avec quelques secondes d’avance. Mais à 13 tours de la fin, l’écart s’est soudainement réduit. Ce n’était pas dû à une erreur de pilotage, mais au fait que Jimmie Johnson (Ganassi-Honda ; 23e), qui s’apprêtait à dépasser, a coûté quelques secondes au pilote de Penske. A l’inverse, Palou, le coéquipier de Johnson chez Ganassi, s’est retrouvé à portée de main de McLaughlin.

Power, qui poursuivait à son tour Palou, s’est lui aussi senti retardé par Johnson quelques tours plus tard. Le septuple champion de NASCAR, qui comme McLaughlin en est à sa deuxième saison en IndyCar, a été le seul à utiliser des pneus tendres lors du dernier relais de la course.

A trois tours de la fin, Palou roulait directement dans le sillage de McLaughlin, Power étant à trois secondes. A l’entrée du dernier tour, McLaughlin avait aussi Devlin DeFrancesco, le rookie d’Andretti, juste devant lui, car il était lui aussi sur le point de le dépasser. McLaughlin n’a pas réussi à le dépasser, mais il a réussi à rester juste devant Palou et à remporter sa première victoire en IndyCar.
Derrière Scott McLaughlin et Alex Palou, Will Power a franchi la ligne en troisième position. Rinus VeeKay a dû économiser du carburant après sa stratégie risquée en fin de course et a été dépassé par Colton Herta (4e) et Romain Grosjean (5e).

Scott Dixon, 8e, était le mieux placé parmi les pilotes ayant effectué trois arrêts au stand. En revanche, la stratégie d’Alexander Rossi avec son long premier relais n’a pas fonctionné. Il n’a terminé qu’en 20e position.

Le mieux placé des six rookies du peloton était Christian Lundgaard (Rahal-Honda), qui a manqué de peu le top 10 avec une 11e place. Outre David Malukas, qui s’est retiré tôt suite à un accident, seul Dalton Kellett (Foyt-Chevrolet) n’a pas terminé la course. Dans son cas, un problème technique en était la cause.

Prochaine étape : Texas Motor Speedway comme premier ovale en 2022

La deuxième course du calendrier IndyCar 2022 aura lieu dans trois semaines (20 mars) sur le Texas Motor Speedway à Fort Worth. Cinq des six rookies y feront leurs débuts sur ovale en IndyCar : Kyle Kirkwood, David Malukas, Devlin DeFrancesco, Christian Lundgaard et Callum Ilott. Pour Lundgaard et Ilott, il s’agira même de leur toute première course sur ovale, puisqu’ils ne viennent pas de la série Indy-Lights.

Pour Jimmie Johnson, ce sera dans trois semaines tout sauf la première course sur ovale de sa carrière, mais tout de même la première course sur ovale en tant que pilote IndyCar. Lors de sa saison rookie 2021, il avait encore fait l’impasse sur les ovales. Romain Grosjean, quant à lui, a déjà fait ses débuts sur ovale en août 2021 à St Louis. Et Scott McLaughlin a terminé directement en P2 lors de ses débuts sur ovale en mai 2021 (précisément à Fort Worth).

Tatiana Calderon est la seule du groupe de St. Petersburg à ne pas prendre le départ à Fort Worth, car elle est la seule du groupe de six rookies à ne pas courir sur les ovales en 2022.

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