Antonelli a terminé sa course dans le mur après seulement dix minutes de course, mais il a montré une vitesse qui a convaincu Marko. Un jour plus tard, Mercedes a officiellement confirmé Antonelli comme successeur de Lewis Hamilton à partir de 2025.
A la question de savoir si Antonelli, qui n’aura que 18 ans lors de sa première course de Formule 1, est désormais le Max Verstappen de Mercedes, Marko donne toutefois une réponse plus réservée et souligne : « Max est Max. Il doit d’abord le prouver ».
Il existe bien des parallèles entre les deux. Verstappen est passé directement de la Formule 3 à la Formule 1, Antonelli a quant à lui sauté la Formule 3 pour passer directement à la Formule 2 cette année – et à la catégorie reine l’année prochaine.
Marko : le talent seul n’est pas une garantie
L’homme de 81 ans, qui a notamment soutenu Sebastian Vettel et Max Verstappen, explique : « Il y a un pilote qui perd sa motivation, une petite amie arrive ou il perd pied. Cela s’est déjà produit ».
C’est pourquoi il n’est « absolument pas garanti » qu’un grand talent célèbre aussi de grands succès, « et Antonelli doit maintenant obtenir des résultats », souligne Marko, qui trouve toutefois fondamentalement bon que Mercedes donne directement sa chance à l’Italien dans l’équipe d’usine.
Marko : « Il faut donner une chance aux jeunes »
Dans sa chronique pour Speedweek, il écrit : « Les participations en GP d’Oliver Bearman et surtout de Franco Colapinto ont montré que les jeunes sont prêts pour l’ascension et que la vieille philosophie de certains chefs d’équipe, selon laquelle on ne peut promouvoir dans une équipe de pointe que des pilotes ayant trois ou quatre ans d’expérience, est dépassée ».
« Mercedes l’a d’ailleurs prouvé en choisissant [Antonelli] comme pilote, tout comme Red Bull Racing l’a déjà fait à plusieurs reprises par le passé », rappelle-t-il avant de préciser : “On peut donc miser sur la jeunesse ”
C’est un certain risque, mais il est gérable, et il en vaut la peine. Il faut donner une chance aux jeunes pour qu’ils puissent faire leurs preuves dans une voiture de GP après avoir grimpé les échelons de la relève », souligne Marko.
Le problème principal est d’ailleurs que la voie vers la Formule 1 est « malheureusement beaucoup trop chère ». « Cela commence déjà en karting et se poursuit dans toutes les catégories. La FIA devrait s’attaquer à ce problème et voir comment elle peut maîtriser les coûts », demande Marko.