mercredi, décembre 18, 2024
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Ferrari joue au poker dans l’affaire des ailerons flexibles : « Deux mois de perdus »

Ferrari s’attendait à ce que la FIA mette un terme aux ailerons avant flexibles – Mais il n’y a pas d’objection, ce qui explique que l’équipe ait perdu du temps

Les voitures à effet de sol de l’ère moderne de la Formule 1 provoquent du sous-virage dans les virages lents et du survirage dans les virages rapides. Mais les équipes ont trouvé une astuce pour améliorer l’équilibre : des ailerons avant flexibles qui s’adaptent aux conditions. McLaren et Mercedes, notamment, ont fait des progrès dans ce domaine, mais la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a examiné ces solutions de près depuis le Grand Prix de Belgique. Ferrari s’attendait donc à une interdiction.

C’est aussi la raison pour laquelle l’équipe de Maranello n’a pas consacré beaucoup de temps au développement de l’aileron avant, car après une décision de la FIA, les solutions auraient été une perte de temps. Mais contrairement à ce qui était prévu, la FIA ne voit aucune raison d’intervenir et continue à autoriser les ailerons avant. Ferrari a été surprise par cette décision et a perdu beaucoup de temps au cours des derniers mois.

Certes, les Italiens ont trouvé une solution, puisque depuis le Grand Prix de Singapour, l’aileron avant rouge de Charles Leclerc et Carlos Sainz est lui aussi flexible et adaptable. Le concept n’a toutefois pas été poursuivi, car on s’attendait à une intervention de la FIA. La fédération internationale ne voit toutefois aucune raison de modifier le règlement.

Le directeur de l’équipe, Frédéric Vasseur, déclare à Motorsport.com : « C’est frustrant, car nous attendions une décision de la FIA, qui a installé des caméras [depuis la Belgique]. Nous étions convaincus que c’était un « no-go ». Mais ensuite, ils ont donné le feu vert ! Nous avons certainement perdu un ou deux mois ».

Une autre raison pour Ferrari de ne pas poursuivre le développement est le plafond des coûts dans la catégorie reine. En effet, Ferrari aurait brûlé beaucoup d’argent en cas d’interdiction, argent qui aurait ensuite manqué ailleurs. « A cause de la limite budgétaire, il faut faire des choix », explique Vasseur, qui a décidé de ne pas utiliser les flexi-wings.

« Si vous êtes convaincu que cela ne sera pas autorisé, mais que vous développez quand même quelque chose, cela prend du temps en soufflerie », explique le patron de l’équipe italienne. La possibilité d’une interdiction existait, car la FIA avait finalement observé de près les ailes avec ses propres caméras. Le chef de la FIA Formula Sports, Nikolas Tombazis, ne voulait toutefois pas nuire à la compétition à court terme, car les équipes présentaient des solutions différentes.

« Comme les ailerons avant sont soumis à des charges différentes, nous ne pouvons pas le prévoir aussi facilement dans le règlement », explique-t-il. « Deux ailerons n’ont jamais les mêmes valeurs de charge. Il est donc difficile de le vérifier raisonnablement. Ces règles sont maintenant en vigueur depuis 2022 et il ne semblait pas correct de les changer soudainement pour 2025 ou même 2024. Mais les informations que nous avons recueillies pourraient conduire à ce que quelque chose se passe pour 2026 »

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