Frederic Vasseur révèle que Ferrari a même été « un peu trop conservateur » sur le sujet des pneus à Suzuka – Ils ont « maîtrisé » l’usure des pneus
Ce n’est pas un secret que l’usure des pneus a été un point faible de la Ferrari SF-23 au début de la saison 2023 de Formule 1. Après le Grand Prix du Japon, Frédéric Vasseur souligne cependant qu’un « pas en avant » a été fait par rapport au début de la saison.
Le week-end dernier à Suzuka, on a même été « un peu trop conservateur », avoue-t-il. En effet, avant la course, toutes les équipes s’attendaient à une usure extrêmement élevée des pneus, mais dans la « réalité », il en a été autrement, selon le directeur de l’équipe Ferrari.
« En course, c’était sous contrôle », souligne Vasseur, qui estime que c’est un bon signe que Ferrari a fait « un bon pas en avant » dans ce domaine. Mais qu’en est-il de la performance générale de la SF-23 ?
A Suzuka, Ferrari a apporté un nouveau soubassement, mais Vasseur explique qu’il ne faut pas « tout mélanger ». Le nouveau soubassement est certes « utile », mais l’usure des pneus est « une autre histoire », souligne-t-il. Il est néanmoins satisfait de la performance au Japon.
Certes, Charles Leclerc y a manqué de peu le podium en terminant quatrième, mais Vasseur rappelle qu’il a manqué « moins d’un dixième de seconde » à une place sur la première ligne en qualifications. Leclerc (également quatrième) n’avait alors été que 0,084 seconde plus lent qu’Oscar Piastri en P2
Vasseur : « Ne tirez pas de conclusions hâtives!
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« Et puis [en course], c’est une autre histoire, on a le champ libre, etc. », souligne Vasseur, expliquant que « parfois, ce sont de petits détails qui font une très grosse différence à la fin de la course ». Dans ce contexte, il rappelle également les courses précédentes.
Ainsi, Carlos Sainz s’était assuré la pole position à Monza avec une avance d’à peine 0,013 seconde, à Singapour, son avance était de 0,072 seconde. Et maintenant, au Japon, c’est l’inverse qui s’est produit, c’est-à-dire que la course a été très serrée contre Ferrari.
Vasseur explique donc que « jusqu’à la fin de la saison », il ne s’agira que de centièmes de seconde. Il faut donc « éviter de tirer des conclusions trop rapides » après chaque course, souligne le patron de l’équipe.
« Comme il s’agit de centièmes de seconde, on fait parfois un petit pas et on a l’impression que tout change », explique Vasseur. Mais la « réalité » est qu’il y a des différences « d’une course à l’autre et d’un circuit à l’autre ».
Et même au sein de l’équipe, chez les pilotes, il n’y aurait pas de tendance claire. « Parfois, le set-up convient mieux à Carlos ou à Charles », explique Vasseur, qui souligne qu’il faut « accepter » que certains fassent « un meilleur travail » certains week-ends.
Pourquoi Ferrari veut se battre pour la P2 au championnat du monde
C’est pourquoi il ne veut pas faire une croix sur la prochaine course au Qatar, même si, sur le papier, le circuit devrait à nouveau plutôt convenir à Red Bull et McLaren. « Après Monza, tout le monde nous a dit que Singapour serait beaucoup plus difficile », sourit-il.
Et la course de Singapour, on le sait, a ensuite pu être gagnée. « C’est tellement serré que c’est aussi une question de gestion des pneus, de réglages et ainsi de suite. Sur le papier, ce n’est pas le meilleur circuit pour nous, mais nous ferons de notre mieux », annonce-t-il donc.
Il ne veut pas non plus abandonner la lutte pour la deuxième place au championnat du monde des constructeurs contre Mercedes, même s’il est officiellement établi depuis Suzuka que le titre revient cette année encore à Red Bull.
Vasseur souligne : « C’est toujours la meilleure façon de préparer l’avenir, car la mentalité de l’équipe et la volonté de tous de se battre sont déterminantes. Et nous poursuivrons ce combat jusqu’à la fin de la saison ».
Il explique en outre qu’il est déjà possible d’apprendre certaines choses cette année pour 2024. « Il est trop tard pour aller en soufflerie pour cette saison, mais ce que nous pouvons faire sur la voiture actuelle nous aidera pour l’année prochaine », souligne Vasseur.
Suzuka a permis de revenir à 20 points de Mercedes au championnat du monde