Le nouveau patron de l’équipe Alpine, Bruno Famin, ne voit pas le déficit de performance du moteur Renault aussi flagrant que décrit, mais il admet que le groupe motopropulseur n’est pas le meilleur
Même si le moteur de Renault est tellement inférieur à celui de la concurrence que même les adversaires ont eu un peu pitié et se sont prononcés pour un alignement des groupes, chez Alpine on se défend de parler de son moteur « si peur » de puissance que les autres.
La Fédération internationale de l’automobile (FIA) avait procédé à une analyse des performances des moteurs actuels de Formule 1 et en avait conclu qu’il manquait à Renault environ 20 à 30 chevaux par rapport à ses concurrents, malgré le gel des power-units depuis un certain temps.
Mais comme Mercedes, Ferrari & Co. ont trouvé de la puissance en travaillant sur la fiabilité, leurs moteurs sont devenus plus puissants, ce qui n’est pas le cas de Renault. Il a donc été question de savoir si les Français pouvaient apporter des améliorations.
Le nouveau chef d’équipe intérimaire d’Alpine, Bruno Famin, minimise cependant les inconvénients lorsqu’on lui demande si le moteur est « tellement moins » puissant : « Je ne pense pas que ce soit ‘tellement moins’« , précise Famin, qui a été nommé chef moteur à l’usine Renault de Viry-Chatillon en 2022.
« C’est moins », admet-il toutefois. « Ce n’est certainement pas le meilleur moteur du plateau. Nous avons fait de grands pas entre 2021 et 2022, et pourtant ce n’est pas le meilleur moteur ».
« Mais », ajoute-t-il, « je ne pense pas que le moteur soit tellement moins puissant que nous ne puissions pas améliorer le package. «
L’objectif est d’améliorer notre package : le châssis, le moteur, ce qui est certainement un peu difficile à l’heure actuelle, mais l’intégration peut toujours être améliorée, et c’est ce que nous allons faire », dit Famin.
On ne sait pas encore dans quelle mesure Alpine pourra améliorer son moteur Renault. Lors de la réunion de la commission de Formule 1 dans le cadre du Grand Prix de Belgique, aucune solution concrète n’a encore été présentée. Il a simplement été constaté que cette disparité entre les moteurs existait et que l’on souhaitait la résoudre.
Pour cela, les constructeurs ont accepté de donner un mandat au Comité Consultatif Moteurs afin de trouver une solution qui pourra ensuite être présentée à la Commission.
