Lors de son discours au banquet à Madrid, le patron du Bayern Jan-Christian Dreesen ne s’est pas attardé à critiquer l’arbitre, mais a mis en avant deux joueurs et a repris une citation de Thomas Müller de 2012.
Pour le quart de finale contre Arsenal, le Bayern avait délibérément pris ses quartiers à l’hôtel londonien The Landmark, où la fête avait eu lieu en 2013 après le triomphe en Ligue des champions. C’est cet « esprit » que nous voulons « faire revivre », avait déclaré Jan-Christian Dreesen dans son discours de banquet après le match aller à l’Emirates Stadium début avril.
Depuis mercredi soir, il est clair que les Munichois ne reviendront pas pour la finale de cette année. Au lieu de cela, Dreesen a dû tenir son discours le plus « difficile » à ce jour à Madrid après l’élimination en demi-finale (1:2). « Notre rêve était de couronner une saison de Ligue des champions exceptionnellement bonne jusqu’à présent par une finale – une finale allemande – à Wembley. Malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus aujourd’hui », a déclaré le président du directoire, évoquant une « défaite très douloureuse ».
A la différence de son prédécesseur Karl-Heinz Rummenigge il y a sept ans au même endroit, Dreesen ne s’est attardé que peu de temps à critiquer l’arbitre Szymon Marciniak, qui avait privé le Bayern d’une chance de revenir à 2-2 et de jouer les prolongations en sifflant prématurément juste avant la fin. « Nous ne voulons pas être de mauvais perdants aujourd’hui, mais cette décision nous semble tout simplement mauvaise et c’est pourquoi c’est d’autant plus amer aujourd’hui », a simplement déclaré Dreesen en félicitant le Real et le BVB pour leur qualification en finale.
Avec Manuel Neuer, qui a « maintenu le Bayern dans le match pendant 85 minutes avec des parades incroyables » avant sa tragique bourde, et le joker Alphonso Davies, qui a marqué l’ouverture du score avec son pied droit le plus faible (« Nous avons aussi rarement fait ça »), Dreesen a préféré mettre en avant deux joueurs – avant de parler de Thomas Müller.
Dreesen évoque le « réflexe Mia-san-mia «
En 2012, « le lendemain de cette méchante défaite en ‘finale dahoam’, le vétéran du FCB avait écrit à l’équipe : ‘Courage les gars, ce qui s’est passé hier fait extrêmement mal, mais l’année prochaine nous allons contre-attaquer' », a révélé Dreesen. « C’est ce que je veux aussi vous dire aujourd’hui ».
Le patron du Bayern a appelé cela le « réflexe Mia-san-mia » : « Nous avons déjà traversé de telles vallées et de profonds fossés par le passé, et c’est ce qui caractérise la famille du FC Bayern : que nous revenions plus forts qu’avant après des défaites amères comme aujourd’hui ». Et c’est ainsi que Dreesen a déjà visé la finale de la Ligue des champions d’après, qui aura lieu à Munich en 2025 : « C’est maintenant notre grand objectif «
