vendredi, novembre 22, 2024
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Dispute autour des équipes clientes : Peter Bayer, CEO de Racing Bulls, met en garde la Formule 1

La Formule 1 doit-elle repenser la notion de constructeur ? Peter Bayer, de Racing Bulls, lance en tout cas une mise en garde sévère contre toute réduction des règles applicables aux pièces clients

Peter Bayer, CEO de Racing Bulls, met en garde la Formule 1 contre le risque d’une grille de départ moins compétitive si elle avance l’idée de supprimer les relations clients entre les équipes. Ces derniers temps, les liens étroits entre Racings Bull et Red Bull ont suscité de nombreuses critiques.

Alors que la catégorie reine se dirige vers un nouveau règlement à partir de 2026, certaines équipes souhaitent limiter le type de partenariats que Red Bull/Racing Bulls et Ferrari/Haas entretiennent.

Le PDG de McLaren, Zak Brown, a fait entendre sa voix sur ce point, estimant que le règlement de la Formule 1 « n’est plus approprié » en permettant aux équipes de travailler ensemble, surtout lorsqu’elles ont des propriétaires communs.

Bayer : « Nous voulons une course serrée entre dix équipes « 

Mais Racing Bulls met en garde contre les dangers potentiels et souligne le fossé qui existe toujours entre les équipes de pointe et les équipes plus modestes, malgré le plafonnement des coûts. Il ne serait que renforcé si chacun était contraint de concevoir et de construire lui-même toutes les pièces automobiles.

« Si l’on regarde aujourd’hui la grille de départ, au classement du championnat du monde de l’année dernière, si l’on additionne les points des quatre dernières équipes, la sixième place a moins de points. Si l’on ajoute les points de la sixième place, on obtient un total de points inférieur à la cinquième place », calcule Bayer.

« Je pense donc que la Formule 1 en tant que sport doit réfléchir à ce qu’elle veut. Les fans et nous tous voulons une course serrée entre dix équipes, pas seulement deux ou trois équipes ».

« Pour y parvenir, je pense qu’il faut respecter la réalité financière qui, aujourd’hui encore, est qu’aucune des équipes ne gagne d’argent. Et plus on est en bas de la hiérarchie, moins on gagne d’argent « 

Qu’en est-il de la durabilité et de la viabilité financière?

Laurent Mekies, chef d’équipe chez Racing Bulls, s’associe aux propos de Bayer. Selon lui, des changements dans les règles relatives aux pièces clients en Formule 1 rendraient les petites équipes moins compétitives qu’elles ne le sont actuellement.

« Pourquoi avons-nous ces règles de partage des pièces ? Pour deux raisons. La première est que le champ est étroit. L’exemple de Peter est très impressionnant », explique Mekies. « Avons-nous l’impression que le champ est déjà trop étroit ? Eh bien, pas nous « 

« Nous pensons que les quatre derniers sont assez loin derrière et qu’il ne serait que bénéfique qu’ils se rapprochent. Si tant est qu’il y en ait, on aimerait donc aller dans l’autre sens. Rien n’indique qu’il faille viser un champ plus large et que cela profite au sport, certainement pas ».

« Le deuxième aspect est la durabilité, le modèle économique », poursuit Mekies. « Tout le monde continue à mettre de l’argent dans le business, et pourtant nous sommes dans un moment fantastique pour la Formule 1 en termes de fans et de nombre de spectateurs. Malgré tout, c’est un sport avec lequel il est difficile de gagner de l’argent ».

« Voulez-vous donc un changement maintenant, dans cette période faste, sans penser à ce qui se passera dans les quatre ou six prochaines années ? C’est notre vision des choses. Nous devons faire attention à ne pas transformer des préoccupations spécifiques à l’équipe, à court terme, en objectifs à long terme, décisifs pour le sport « 

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