L’Olympiakos Le Pirée rêvait de la finale de l’Europa League, mais le champion en série grec est déjà éliminé. Il cherche désespérément à se relancer, tant au niveau international que national.
C’était début septembre, à la veille du premier match de la phase de groupes de l’Europa League contre le FC Nantes – où il a jadis commencé sa glorieuse carrière professionnelle – le directeur sportif de l’Olympiakos Christian Karembeu était interrogé par l’AFP sur le serial champion grec : « Notre plus grand rêve est d’atteindre une finale de l’Europa League et pourquoi pas de la gagner ». Il a également fait une déclaration à propos de la star mondiale Marcelo qui venait d’arriver au Pirée : « Personne ne pouvait y croire, c’était tout simplement magique ». Un autre devait suivre quelques jours plus tard avec James Rodriguez. Deux semaines plus tard, un nouvel entraîneur arrivait avec la légende du Real, Michel.
Près de deux mois plus tard, la réalité est différente. Avant l’avant-dernier match de groupe d’aujourd’hui à Fribourg  ; l’Olympiakos est dernier du groupe G avec un seul point et déjà éliminé de l’Europa League. Les Portuaires doivent marquer contre les Fribourgeois pour avoir une chance de disputer une finale contre Nantes  ; pour la troisième place du groupe. Cela permettrait au moins d’obtenir le prix de consolation de l’Europa Conference League et donc de passer l’hiver en Europe.
Déjà 38 joueurs engagés
Le Rekordmeister est également à la traîne dans sa Super League nationale. Il compte déjà dix points de retard sur son rival, le Panathinaïkos, qui a débuté la saison avec neuf victoires en neuf matches. Le deuxième, l’AEK, en a quatre, et même l’équipe surprise de Volos a trois points d’avance sur le champion en titre. Récemment, l’Olympiakos a perdu son match à domicile contre le PAOK, tout aussi chancelant actuellement (1-2). La défense du titre, presque attendue chaque année, semble actuellement plus qu’incertaine. Certes, l’équipe joue de manière plus structurée sous la houlette de l’entraîneur Michel, comme lors du succès à l’extérieur à Agrinio (2:0), que sous celle de son prédécesseur Carlos Corberan, qui n’est resté que 44 jours en poste, mais la constance fait défaut.
Jusqu’à présent, 38 joueurs ont été utilisés lors des 19 matchs de la saison en Europe et en Liga. Le souhait de Michel de travailler avec 24 joueurs et trois gardiens n’a pas encore été réalisé. Actuellement, on travaille avec la version du « groupe d’entraînement B », connue dans notre pays de Felix Magath, pour les joueurs qui ne jouent pratiquement aucun rôle.
James n’est pas autorisé à jouer – Marcelo se bat pour rejoindre le club
La star mondiale James commence à trouver un rôle de premier plan. Avec un but et deux passes décisives (en quatre matches de championnat), il fait office de dixième joueur de la ligue. Il n’est pas autorisé à jouer au niveau européen, car il n’a été transféré au Pirée qu’à la mi-septembre en tant que joueur sans club et donc trop tard. En revanche, Marcelo, inscrit pour l’Europa League, lutte contre des problèmes musculaires et un manque de forme physique. Jusqu’à présent, le joueur de 34 ans n’a fait que trois brèves apparitions et 73 minutes de jeu au total.
Malgré le nombre élevé de joueurs, l’entraîneur Michel a dû reconvertir Andreas Ntoj, 19 ans, du milieu de terrain de la deuxième équipe au poste de défenseur central lors du nul sans but chez Qarabag Agdam, en raison des problèmes défensifs. Même Diadie Samassekou, prêté par Hoffenheim, n’a fait que deux petites apparitions de plus de 20 minutes.
La contestation des décisions arbitrales ne fait pas avancer le sport
C’est une saison exceptionnelle pour l’Olympiakos. L’été turbulent, la vague de transferts, trois entraîneurs qui tentent de gérer un effectif gigantesque. Le fait de se plaindre constamment – après chaque match – des décisions arbitrales ne plaît pas non plus à tous les fans de l’Olympiakos. Pas plus que les déclarations de Sokratis (189 matches de Bundesliga pour Brême et le BVB, 44 matches de PL pour Arsenal) concernant « deux penalties refusés et quatre fautes autour des seize mètres ». Même si c’est une manœuvre de diversion ou un moyen de pression, cela ne sert pas à grand-chose sur le plan sportif. Se sauver pendant la pause de la Coupe du monde et en profiter ensuite pour réduire ou optimiser l’effectif dans le but de se rapprocher des concurrents de la ligue serait une voie plus conforme à l’objectif. Afin de pouvoir, avec la constance et la classe nécessaires, réaliser un jour le rêve de Christian Karembeu