C’est avec une grande confiance et face à de nombreuses collègues parfaitement connues qu’Ana-Maria Crnogorcevic abordera samedi le début des matchs à élimination directe de cette Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. L’attaquante de 32 ans affronte l’Espagne avec les Fédérales à l’Eden Park d’Auckland.
Et donc de nombreuses coéquipières de son club. En effet, après de nombreuses années passées dans le football allemand (Hamburger SV, 1. FFC Frankfurt) et un détour par les Portland Thorns en Amérique du Nord, Crnogorcevic joue depuis 2019 pour le FC Barcelone Les Catalanes, leader de la branche du football de club espagnol chez les femmes, présentent en tout 18 joueuses à cette Coupe du monde (valeur maximale), dont la moitié joue pour l’Espagne.
Ça fait longtemps qu’on se moque
Il est clair qu’il y a aussi de très bonnes amies de Crnogorcevic. La joueuse aux 150 sélections n’a pas besoin de le mentionner lors de la conférence de presse. Et c’est donc un duel très particulier qui l’attend. Mais : « Sur le terrain, l’amitié doit ensuite se reposer pendant 90 ou 120 minutes. Ensuite, nous redevenons amies ».
Depuis la préparation de la Coupe du monde, Crnogorcevic et ses coéquipières du Barça restent en contact, on se taquine. Car dès l’annonce du tableau, il était clair : « Hé, nous pourrions nous rencontrer en huitièmes de finale ».
Mécontentement à propos du départ vendredi
Vainqueuses invaincues de leur groupe, les Suissesses quitteront leur base de Dunedin en Nouvelle-Zélande. Elles passeront du sud de l’île du Sud à l’île du Nord, dans la métropole d’Auckland – et pas aussi facilement qu’espéré. En effet, le départ n’a lieu que le vendredi matin, heure locale. Ce n’est pas optimal, estime Crnogorcevic : « Il aurait été préférable de pouvoir voler le jeudi soir. Puis, le vendredi, tout déballer tranquillement et aller à l’entraînement final ». Mais selon la FIFA, cela n’aurait pas été possible.
Malgré le stress du voyage et le rôle d’outsider, la Nati, entraînée par l’ex-internationale allemande Inka Grings, aborde le duel contre l’Espagne avec optimisme. « Bien sûr que nous sommes confiantes, sinon nous n’aurions même pas besoin d’y aller », a déclaré la recordwoman de buts, à qui la claque de 4-0 infligée par l’Espagne au Japon n’a évidemment pas échappé.
Les louanges du Japon pour sa tactique
« Nous avons vu comment on peut battre l’Espagne », a déclaré Crnogorcevic. « Ils ont aussi des faiblesses. Le Japon a fait un travail fantastique sur le plan tactique, il a mené des contres superbes. De plus, ils étaient extrêmement déterminés ».
Et c’est pourquoi la Nati doit avant tout porter son attention sur un jeu de transition sûr et ciblé ainsi que sur le fait de « fixer le ballon devant ».  ; Ce qui concernera alors surtout Crnogorcevic. Cinq à six coéquipières doivent cependant toujours la soutenir. Pour que la Suisse puisse aussi doubler les Espagnoles, qui sont très fortes. Et que Crnogorcevic soit celle qui, à la fin du match, envoie des piques à ses amies avec le billet pour les quarts de finale en main.
