Quel est le rapport entre la victoire de Lando Norris au Grand Prix de Miami 2024 et l’échec de McLaren au Grand Prix de Russie 2021, et quelle est la valeur réelle de ce succès
Lando Norris aurait pu être un vainqueur de Grand Prix dès 2021. En effet, lors du Grand Prix de Russie à Sotchi, seule une mauvaise stratégie dans les stands, rétrospectivement, a empêché le pilote McLaren de franchir la ligne d’arrivée en première position alors que la pluie commençait à tomber.
Sotchi 2021, un tournant pour McLaren
Et ce chemin a pris un « tournant » lors du Grand Prix de Russie 2021 évoqué, estime Stella. Il fait explicitement référence « à Lando et à l’équipe ».
Car la victoire manquée à Sotchi a montré à McLaren comment une équipe doit travailler ensemble sous pression « pour prendre de bonnes décisions », explique Stella. Mercedes avait alors mieux réussi : Lewis Hamilton avait gagné, Norris n’avait terminé que septième.
Avec le recul, McLaren n’a pas suffisamment insisté sur le moment de l’arrêt au stand, explique Stella, alors directeur de course chez McLaren sous la direction du chef d’équipe Andreas Seidl.
« Le pilote sur la piste ne voit pas s’il pleut ailleurs. Nous, nous pouvions le voir. Le fait que nous n’ayons pas forcé Lando à s’arrêter au stand était notre erreur. De ce point de vue, Lando était déjà prêt [pour la victoire], mais nous, en tant qu’équipe, nous ne l’étions pas encore. «
La performance de Red Bull force le respect
« Mais gagner n’est jamais facile. C’est pourquoi je tire mon chapeau à Red Bull. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’ils font », estime Stella. Car sur le chemin de la victoire, « beaucoup de choses peuvent mal tourner » et celui qui parvient même à enchaîner les victoires accomplit « des choses étonnantes ».
« Je pense que nous ne sommes qu’au début d’un tel voyage », déclare Stella, chef de l’équipe McLaren. « Espérons que d’autres journées comme celle-ci suivront à l’avenir. «
Combien Norris avait besoin de sa première victoire
Si l’on en croit Stella, Norris, au moins, peut désormais rouler en toute liberté : « De manière réaliste, il y avait un certain poids sur ses épaules. Mais c’était aussi un poids sur nos épaules. Car nous savions que si le matériel convenait, Lando livrerait. Je l’ai déjà dit à plusieurs reprises : c’est à nous de décider, pas à Lando. Nous nous sentons responsables. «
Toutefois, Norris a lui aussi évolué, souligne Stella. En effet, l’année dernière, Norris s’était encore fait remarquer par de nombreuses erreurs, surtout sur un tour rapide en qualifications, et avait plusieurs fois laissé échapper une meilleure position de départ.
« Ensuite, nous avons parlé du fait qu’il ne devait pas toujours se donner à cent pour cent pour jouer devant. Je pense que c’est ce qu’il est en train de faire », a déclaré le directeur de l’équipe McLaren.
Le « nouveau Norris «
Norris est désormais « très mature » dans son approche de la course. Miami l’a également démontré de manière impressionnante : « Après avoir compris qu’il n’y avait pas grand-chose à faire après le premier tour, il a ménagé ses pneus. En sachant qu’à un moment donné, la course jouerait dans sa direction. Et le rythme qu’il avait lorsque les voitures devant lui sont rentrées aux stands était assez incroyable ».
Norris est désormais justement « rapide en qualifications, même s’il se met parfois délibérément un peu en retrait », explique Stella. « Et en course, il sait tirer le meilleur parti de son matériel ». Et c’est ce qui fait un vrai pilote de Formule 1 de haut niveau.
