L’Uruguay devra se passer de l’attaquant Darwin et de quatre autres joueurs nationaux lors des prochains matchs. La CONMEBOL, la fédération sud-américaine, a suspendu le quintette après les violences qui ont suivi la demi-finale de la Copa America.
La bagarre dans les tribunes du Bank of America Stadium de Charlotte après la demi-finale de la Copa America entre l’Uruguay et la Colombie a des conséquences importantes pour les joueurs de la Celeste, à commencer par l’attaquant de Liverpool Darwin. Le joueur de 25 ans serait suspendu par la CONMEBOL pour cinq matchs internationaux.
Darwin écope ainsi de la plus lourde des nombreuses sanctions prononcées. Rodrigo Bentancur (Tottenham Hotspur) a également écopé d’une suspension de quatre matches, tandis que Mathias Olivera (SSC Naples), Ronald Araujo (FC Barcelone) et José Maria Gimenez (Atletico Madrid) ont été suspendus trois matches chacun.
En outre, la Fédération sud-américaine de football a infligé des amendes aux cinq joueurs suspendus – Darwin devra payer l’équivalent de 18 000 euros – ainsi qu’à six autres joueurs impliqués dans les violences.
Baston dans les tribunes – sans doute pour protéger la famille
Que s’est-il passé ? Suite à la défaite de l’Uruguay contre la Colombie (0-1), une meute s’est déjà formée sur le terrain et les émotions ont également débordé dans les tribunes. Des troubles ont éclaté autour du bloc des familles uruguayennes, il n’y a pas eu de séparation entre les différents camps de supporters. Des images télévisées ont montré comment Darwin et quelques coéquipiers, entre autres, ont grimpé dans les tribunes et se sont retrouvés impliqués dans une bagarre avec des supporters colombiens.
« C’est une catastrophe. Notre famille était en danger et il n’y avait pas de police à proximité », s’est plaint le capitaine Gimenez dans la foulée. « Nous avons dû monter dans les tribunes pour faire sortir nos proches avec de minuscules bébés nouveau-nés ». Ce n’est qu’après plusieurs minutes que les affrontements ont pu être stoppés par la police. La CONMEBOL avait condamné ces scènes en les qualifiant d’« inacceptables » et en condamnant « avec la plus grande fermeté tout acte de violence touchant au football ».
L’Uruguay devra désormais se passer de Darwin et de ses coéquipiers lors des prochains matchs de qualification pour la Coupe du monde. Mi-septembre, ils affronteront le Paraguay (7 septembre) et le Venezuela à l’extérieur (11 septembre). Après six matches disputés, le double champion du monde occupe la deuxième place derrière l’Argentine avec quatre victoires, un match nul et une défaite. Les six meilleures des dix équipes se qualifieront directement pour la Coupe du monde 2026.
