Samuel Eto’o (42 ans) a présenté sa démission du poste de président de la fédération camerounaise après les nombreuses accusations portées contre sa personne. Mais l’instance compétente a refusé.
Pour le Cameroun, la Coupe d’Afrique des Nations 2024 a été une déception. L’équipe nationale a été éliminée dès les huitièmes de finale par le Nigeria, l’un de ses cadres, Karl Toko Ekambi, a démissionné de l’équipe dans la foulée – et les rapports concernant l’icône du football du pays ont assombri le tournoi.
Samuel Eto’o, ancien footballeur africain de l’année à quatre reprises et président de la fédération du pays depuis 2021, a présenté lundi sa démission de son poste. C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse envoyé par la fédération en fin de soirée. Cette décision a été prise à la suite d’une réunion du comité exécutif à Yaoundé, la capitale du Cameroun, au cours de laquelle un bilan des résultats de l’équipe nationale lors du tournoi en Côte d’Ivoire devait être dressé.
Eto’o veut démissionner mais ne peut pas
« Au début de cette réunion, le président Samuel Eto’o a présenté sa démission aux membres du comité et leur a demandé d’y donner suite », indique le communiqué. « A l’issue des discussions qui ont suivi, les membres du comité exécutif ont décidé de maintenir la composition actuelle et de rejeter à l’unanimité la démission du président. Ce faisant, ils lui ont exprimé leur confiance pour continuer à mener la transformation et le développement du football camerounais avec le même esprit à tous les niveaux ».
Le communiqué ne précise pas si Eto’o a présenté sa démission en raison de ses piètres performances sous la direction du sélectionneur qu’il avait choisi, Rigobert Song, ou en raison des accusations de plus en plus fortes portées contre sa personne. De nouvelles accusations de corruption ont récemment ébranlé son image, et il a provoqué un scandale lors de la Coupe du monde 2022 en attaquant physiquement un YouTuber algérien devant les caméras.
Entre-temps, la FIFA a ouvert un dossier sur les conditions régnant au sein de la fédération camerounaise, dont le portail « The Athletic » a publié des extraits la semaine dernière. D’anciens adversaires y accusent Eto’o de les avoir poussés à la ruine. Il est également question de matchs truqués. Eto’o nie toutes les accusations
