Pourquoi Alfa Romeo n’a pas répondu aux attentes lors des deux dernières courses et pourquoi le Canada devrait lui permettre de remonter la pente
Après deux années difficiles, l’équipe Alfa Romeo fête son retour dans le milieu du classement de la Formule 1 pour la saison 2022. Après huit courses disputées, la troupe suisse occupe la 6e place du championnat des constructeurs avec 41 points. Mais la forme est de nouveau en baisse après deux Grands Prix plus faibles à Monaco et Bakou.
Après que Valtteri Bottas se soit fait remarquer au Grand Prix d’Espagne sur le circuit de Barcelone-Catalunya avec des temps exceptionnels dans le secteur 3 lent et technique, Alfa Romeo se rendait à Monaco avec de grandes attentes.
Mais l’équipe a vécu un véritable désastre dans la Principauté. Au lieu de pouvoir se battre à nouveau devant, Bottas et Guanyu Zhou n’ont pu obtenir que les 12e et 20e places en qualifications. Grâce à une course sous la pluie chaotique, Bottas a pu limiter les dégâts en se classant neuvième, mais il n’a pas pu être vraiment satisfait.
Alfa pas assez rapide sur le premier tour de qualification
Alfa a déclaré que la cause avait été rapidement identifiée : Bottas a manqué la première séance d’essais libres à la suite d’un problème technique, ce qui a conduit l’équipe à se tromper dans les réglages en raison du manque de données.
Alfa Romeo aurait donc dû retrouver sa forme d’antan à Bakou, mais elle ne l’a pas fait. L’équipe s’est à nouveau classée 14e et 15e en qualifications, mais Guanyu Zhou a montré qu’il était théoriquement possible de faire mieux, avec un rythme soutenu en course, qu’il a toutefois dû abandonner prématurément en raison de problèmes de refroidissement.
Mais où se situe le problème chez Alfa Romeo en ce moment ? L’ingénieur en chef Xevi Pujolar est au moins certain que Monaco et Bakou ont des causes différentes. A Bakou, le pneu Pirelli le plus tendre, le C5, n’a pas fonctionné. C’est la raison pour laquelle Bottas et Zhou n’ont pas pu obtenir un « résultat représentatif » en qualifications
Au Canada, il faut repartir de l’avant
Les concurrents sont capables d’obtenir plus de temps que nous sur un tour chronométré », a expliqué Pujolar. « Notre performance est meilleure lors du deuxième tour rapide. Mais cela ne suffit pas. Nous y arrivons en Q2, mais nous devons encore nous améliorer. «
Si les qualifications sont le problème, pourquoi Bottas n’a-t-il pas pu suivre le même rythme que son coéquipier en course ? Selon Pujolar, les voitures ont roulé avec des configurations différentes. La performance de Zhou prouve cependant que les problèmes de Monaco ont été surmontés.
Cependant, c’est justement Bottas, le plus lent des deux Alfas, qui a roulé avec les nouvelles pièces. Après les qualifications décevantes de samedi, il a fait état d’un « problème fondamental » qui l’a empêché de rouler plus vite. La nature exacte de ce problème est actuellement étudiée à Hinwill.
Pour la course au Canada, on souhaite donc changer autant de pièces que possible. Chez Alfa, on veut alors pouvoir renouer avec les performances d’Espagne. Pujolar se montre donc combatif : « Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas nous battre devant ».
