Alexander Albon explique les propos virulents tenus contre son équipe à la radio et se dit satisfait de son troisième top 10 en troisième course
Alexander Albon ne semblait pas être dans un bon jour aujourd’hui dans sa voiture. S’il est entré dans les points pour la troisième fois en trois courses au volant de sa Williams, le Thaïlandais a plutôt fait parler de lui par ses messages radios râleurs en direction de son équipe, dans lesquels il s’énervait sur les changements de rapports puis sur sa stratégie.
Au début, la boîte de vitesses ne semblait pas correspondre tout à fait aux souhaits d’Albon : « Ces changements de vitesse sont tellement mauvais », maugréait-il. « Qu’est-ce qu’on en a fait ? Elles étaient nulles au départ et elles sont toujours nulles maintenant ».
Vers la mi-course, Albon a ensuite poussé un nouveau cri de colère : « Franchement ? Vous, les gars, ça n’a aucun sens – c’est ridicule », a-t-il défié à propos de la stratégie, ce à quoi son ingénieur a répondu qu’Oliver Bearman était dans le box. Réponse d’Albon : « Eh bien, faites-moi entrer avant ».
Interrogé sur les messages radio, Albon répond après la course : « Je pense que c’était une course ennuyeuse, alors ils ont juste mis ma radio en permanence ».
Il ajoute à Sky qu’il est simplement comme ça dans la voiture et que ce n’était pas un phénomène spécifique à Suzuka. « Si on entendait ma radio en entier, on me verrait plus souvent comme ça », souligne-t-il.
Le changement de vitesse ne se fait pas comme prévu
Mais quel était le problème dans les deux messages radio ? « Nous avons eu quelques problèmes avec les changements de vitesse que nous avons testés tout au long du week-end », explique Albon. « Au final, nous nous sommes mis d’accord sur une variante qui nous satisfaisait – mais elle n’a pas donné les sensations attendues au départ de la course. «
LAP 10/53
« Ces changements sont tellement mauvais »
Alex Albon n’est pas du tout content de sa Williams à ce stade du Grand Prix F1 JapaneseGP pic.twitter.com/bx2whtcQ2A
– Formula 1 (@F1) Avril 6, 2025
Au lieu de cela, Albon avait l’impression de rouler avec les réglages de l’entraînement, « ce qui ne me rendait pas très heureux. Nous avons ensuite modifié et corrigé cela », a expliqué le pilote Williams, dont la course a par ailleurs été relativement simple sur le plan sportif.
Albon était parti de la neuvième place sur la grille et l’avait conservée pendant toute la course, avec Isack Hadjar (Racing Bulls) devant lui et Oliver Bearman (Haas) derrière. « Au fond, c’était une course assez ennuyeuse », dit-il. « Mais j’aime ça – quand je marque des points, je n’ai rien contre les courses ennuyeuses »
Ce qui a énervé Albon lors de l’arrêt au stand
Pour lui, il n’y avait de tension qu’autour des arrêts au stand, ce qui faisait un peu monter sa tension. Car il n’était pas satisfait de la décision de son équipe. « L’explication : Max m’a dépassé sur la piste et nous sommes rentrés au stand juste après – j’ai simplement eu l’impression que nous avions perdu du temps inutilement ».
Williams voulait réagir à la tentative d’undercut de Bearman, et quand Albon a fait remarquer qu’ils auraient dû le faire rentrer plus tôt, on lui a dit que cela aurait été pire. Il a donc été laissé dehors, mais il n’a pas apprécié d’être dépassé par Max Verstappen, qui avait déjà effectué un arrêt au stand.
Frustration en course pour Alex Albon F1 JapaneseGP pic.twitter.com/2J1VePhwJ7
– Formula 1 (@F1) Avril 6, 2025
« Je n’ai pas eu l’impression de perdre du temps », a déclaré Albon, estimant que cela lui a fait perdre une seconde et demie sur Hadjar. « Et puis nous sommes rentrés au stand juste après le dépassement. Je suis sûr qu’ils vont m’expliquer pourquoi – peut-être qu’autrement nous serions arrivés derrière une autre voiture – mais à ce moment-là, j’ai eu l’impression que nous avions perdu du temps.
« Si nous nous étions arrêtés dans le même tour qu’Ollie, ou un tour avant, nous n’aurions pas eu ce problème », note Albon, qui ajoute : »Dans ma tête, je roule toujours contre la voiture devant moi, pas contre celle derrière. Je ne voulais pas perdre de temps sur Isack, et après le pit-stop, il avait environ cinq secondes et demie, six secondes d’avance sur moi ».
Albon a certes réussi à réduire l’écart sur Hadjar à 3,6 secondes à l’arrivée, « mais à la fin, ce n’était tout simplement pas suffisant », regrette-t-il.
Troisième point en trois courses
Malgré cela, il est très satisfait de sa neuvième place dans une course où les 20 pilotes ont tous vu le drapeau à damier, car les circonstances n’étaient pas si simples pour lui. « J’ai eu le sentiment que nous étions assez limités au niveau de la voiture », a déclaré le pilote Williams, qui s’est plaint de divers problèmes d’équilibre dans différents types de virages.
« Le vent ne soufflait pas à notre avantage dans certains virages. Vendredi, le vent nous a plutôt aidés, mais dimanche, il a complètement tourné », dit-il.
Malgré tout, nous avons marqué des points, ce qui montre que même les jours où nous ne sommes pas dans une position optimale, nous arrivons quand même à faire quelque chose. Cela me rend très heureux ».
Pour Albon, c’était déjà le troisième résultat dans le top 10 en trois courses, après la cinquième place en Australie et la septième place en Chine. La dernière fois que Williams a réussi à rentrer dans les points trois courses de suite, c’était il y a longtemps : en 2017, les pilotes s’appelaient encore Felipe Massa et Lance Stroll.
