Simona Halep, double vainqueur de tournois du Grand Chelem, a réussi à faire appel auprès du Tribunal du sport de Cas. Longtemps suspendue pour dopage, elle est désormais autorisée à rejouer.
Le Tribunal international du sport (TIS) a réduit la suspension pour dopage de la joueuse de tennis roumaine Simona Halep de quatre ans à neuf mois. L’ancienne numéro un mondiale peut donc rejouer dès maintenant.
La joueuse de 32 ans avait contesté une suspension prononcée à son encontre par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia) pour des violations du programme antidopage dans le tennis et a maintenant partiellement obtenu gain de cause, a indiqué le Cas. Halep avait demandé l’annulation de la décision.
« Mes sincères remerciements vont à mon équipe d’avocats, dont la foi inébranlable et l’engagement exceptionnel ont joué un rôle décisif pour surmonter cette période de turbulences », a écrit Halep sur Instagram : « J’ai hâte de tourner la page et de repartir sur le circuit avec un nouvel élan et un esprit renforcé ».
La joueuse, qui a remporté deux fois des tournois du Grand Chelem (Wimbledon en 2019, Roland-Garros en 2018), avait été contrôlée positive à un test antidopage lors de sa participation à l’US Open en août 2022. La substance interdite Roxadustat, qui figurait sur la liste des interdictions 2022 de l’Agence mondiale antidopage, a été trouvée chez elle. Un deuxième chef d’accusation concernait des irrégularités dans son passeport biologique d’athlète. Halep avait été initialement suspendue jusqu’en octobre 2026. Suite à la décision du Cas, la suspension a expiré en juillet 2023.
Cas : infraction non préméditée
Le Cas a certes constaté une violation des règles antidopage, mais après « un examen attentif », il a suivi la version de Halep selon laquelle la substance interdite « a été introduite dans son organisme par la consommation d’un complément alimentaire contaminé (…) ». Et d’ajouter : « En conséquence, le panel Cas a conclu que, sur la base d’une mise en balance des probabilités, Mme Halep a également pu démontrer que ses violations des règles antidopage n’étaient pas intentionnelles ».
Les 28 et 29 juin de l’année dernière, une audience avait eu lieu auparavant à Londres, au cours de laquelle des experts scientifiques des deux parties avaient notamment été entendus, avait indiqué l’Itia à l’automne dernier. Le tribunal a décidé que Halep avait délibérément enfreint le programme antidopage.
Halep avait toujours clamé son innocence dans les deux cas et expliqué l’échantillon dopant positif par le fait qu’elle avait été victime d’une contamination. Le tribunal a certes accepté cet argument, mais a en même temps constaté que la quantité prétendument ingérée par la joueuse ne pouvait pas conduire à la concentration de roxadustat constatée dans l’échantillon de dopage, avait alors fait savoir Itia.
