La saison actuelle de la Ligue 1 est la dernière à 20 équipes. Pourquoi la France réduit à 18 équipes – et quelles en sont les conséquences.
A partir de la saison prochaine, la Bundesliga ne sera plus le seul championnat du top 5 européen à compter 18 équipes. L’année dernière, la Ligue de football professionnel française a décidé de réduire le nombre d’équipes. Ainsi, concrètement, quatre équipes seront reléguées en Ligue 2 et seules deux équipes seront promues dans l’élite. Selon la LFP, l’objectif de cette réforme est de rendre les différents championnats compétitifs. Cette réduction a été jugée nécessaire en raison de la grave crise économique qui a secoué le football français pendant le Covid-19.
Le passage à 18 équipes a également été présenté comme le début d’une solution à l’énorme manque à gagner qui a pesé sur la Ligue 1 durant cette période. Le manque à gagner a été estimé à 1,3 milliard d’euros et comprenait la perte des droits de télévision, la vente de joueurs, le sponsoring et la billetterie.
Pour maintenir le nombre de 20 clubs en Ligue 2, il y aura également quatre relégués de la Ligue 2 et deux montées du Championnat National, classé troisième, à la fin de la saison 2022/2023. « C’est une très bonne décision qui montre l’unité du football français. Elle permet surtout de créer les conditions d’un plan de réforme ambitieux pour l’avenir », a déclaré le président de la LFP Vincent Labrune après les votes. Seul le FC Metz, récemment relégué en Ligue 2, avait voté contre.
Conséquences financières pour les clubs
La compétitivité de la Ligue n’est pas la seule raison qui a poussé la LFP à prendre cette mesure. Les raisons économiques et financières ont joué un rôle important. Après trois saisons marquées par des crises, notamment celle de Covid-19 et le chaos autour des recettes télévisuelles, en nette baisse suite à celle de l’ancien diffuseur Mediapro, la Ligue 1 entre dans une ère de reconstruction.
La création de la filiale commerciale de la LFP, dont le fonds basé au Luxembourg (CVC Capital Partners) détient 13%, a été définitivement décidée et s’accompagne de versements aux clubs. Les 17 clubs qui étaient déjà présents en Ligue 1 en 2021/22 ont reçu un paiement de 16,5 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 8,25 millions d’euros pour les trois clubs promus, le Toulouse FC, l’AC Ajaccio et l’AJ Auxerre.
D’autres paiements seront répartis sur les deux prochaines années. Un montant global sera ainsi atteint, négocié sur la base de critères de notoriété. Selon « L’Equipe », le Paris St-Germain recevra 200 millions d’euros, l’Olympique de Marseille l’Olympique lyonnais 90 chacun, Lille OSC, l’AS Monaco, le Stade rennais et l’OGC Nice 80 chacun et 33 millions pour tous les autres clubs.
Les contrats TV internationaux à la traîne
En ce qui concerne les droits internationaux, la Ligue 1 est en retard par rapport aux autres grands championnats européens. Pour la saison 2021/2022, la Premier League anglaise a reçu plus de 1,5 milliard d’euros de recettes télévisuelles internationales, la Bundesliga plus d’un milliard et la ligue espagnole environ 900 millions d’euros.
La Ligue 1 est liée par un contrat avec son partenaire BeIN Sports. Le groupe qatari versera un total de 480 millions d’euros pour la période 2018-2024. La répartition se fera en fonction des résultats des différents clubs. La Ligue 1 souhaite aborder le prochain tour des droits télévisés, qui débutera en 2024, dans une meilleure position afin de rendre le championnat plus attractif. Labrune est très optimiste à cet égard. Dans une interview accordée au journal économique français « Les Echos », le président de la LFP a déclaré : « Le  ; plan d’affaires voté prévoit d’atteindre des droits à hauteur de 1,8 milliard d’euros par an d’ici 2028 ».
Il n’est pas certain que les objectifs fixés soient atteints. Seul Labrune en est sûr : « Le football français est sauvé «