Alvaro Bautista est en route pour le premier titre Ducati depuis Carlos Checa en 2011- Ducati connaît les dangers et veut rester concentré
Depuis la saison WSBK 2011, Ducati attend un titre en championnat du monde Superbike. Carlos Checa a offert à Ducati son dernier succès en championnat du monde il y a onze ans, mais cette année, cette période de disette pourrait prendre fin grâce à Alvaro Bautista. En 2019 déjà, Bautista était en route pour le titre avec la nouvelle Ducati V4 de l’époque. Des chutes en été ont fait reculer l’Espagnol. Son compatriote Checa estime que Bautista ne répétera pas ces erreurs.
Je pense qu’Alvaro sait ce qui s’est passé la première année. C’était une leçon importante pour lui. Il ne fera pas la même erreur », commente Checa dans un entretien avec ‘WorldSBK.com’. Checa sait à quel point le titre est important pour Ducati : « Ils feront tout pour renforcer ce lien, car ils sont faits l’un pour l’autre ».
« Les deux tiers de la saison qui restent à courir seront très difficiles. Tout est très proche et tout est possible. Dans le championnat du monde Superbike, beaucoup de points sont attribués chaque week-end. Si vous avez un mauvais week-end, un avantage peut rapidement s’évaporer », sait le champion du monde de la saison 2011.
Ducati sait ce qui doit être amélioré sur la Panigale V4R
Actuellement, Alvaro Bautista compte 36 points d’avance sur Jonathan Rea et déjà 79 points sur Toprak Razgatlioglu. « Ce fut un début de saison très positif », se réjouit Serafino Foti, le team manager de Ducati. « Nos ingénieurs et l’équipe ont bien travaillé cet hiver. Mais nous devons rester concentrés. «
« Il n’y a eu que quatre week-ends de course. Nos adversaires sont très forts. Nous devons garder les pieds sur terre », prévient le manager de Ducati, qui aimerait enfin ramener un titre à Bologne en compagnie de Bautista : « En ce moment, il fait du très bon travail et est incroyablement rapide. Son feeling avec la Panigale V4R est incroyable ».
Lors de ses débuts en WSBK pour la saison 2019, la Panigale V4R a impressionné par ses performances. Mais jusqu’à présent, aucun pilote Ducati n’a pu profiter de cet avantage pour décrocher un titre. « Je ne sais pas si nous avons la meilleure moto du plateau. Mais elle fonctionne certainement assez bien », rumine Serafino Foti.
Le team manager Ducati sait qu’aucune moto n’est parfaite. « Nous devons nous améliorer dans les virages lents. On l’a vu à Estoril, mais aussi à Misano. Dans les virages lents, la Yamaha et la Kawasaki ont de petits avantages. Nous devons améliorer ce domaine », analyse l’Italien.
Le chef d’équipe Giulio Nava veut assurer le calme dans le box
Au cours des douze courses précédentes, Bautista est monté douze fois sur le podium. Avec cette constance, l’Espagnol veut assurer son premier titre de champion du monde en Superbike. Le chef d’équipe Giulio Nava était déjà présent il y a trois ans. Nava essaie toujours de rassurer son pilote afin d’éviter les erreurs.
« Jusqu’à présent, tout s’est plutôt bien passé. Nous avions tout sous contrôle. Cela permet d’instaurer une ambiance détendue et d’éviter l’énervement », explique le chef d’équipe du leader du championnat. « Nous sommes conscients qu’il manque parfois quelque chose. Mais nous ne voulons pas faire trop d’expériences », explique Nava.
On peut par exemple faire en sorte que la moto tourne mieux dans les virages. Mais si l’on choisit de le faire, on perd en même temps quelques mètres au freinage. Si l’on veut améliorer le freinage, on perd à nouveau dans les virages. Nous essayons de trouver le meilleur compromis dans toutes les conditions », explique le chef d’équipe.
« Et si cela ne suffit pas pour pouvoir gagner, alors nous allons chercher la deuxième ou la troisième place. C’est une leçon de la saison 2019, il n’est pas nécessaire de gagner chaque course », explique le chef d’équipe de Bautista, qui ne veut tenter des expériences de réglages que lors des tests, afin de ne pas perdre la vue d’ensemble lors des week-ends de course.
