Le transfert de Haaland est une première pour Manchester City – et pourrait encore poser problème pour la Premier League. Un commentaire.
Quand l’un des footballeurs les mieux payés du monde est salué comme une bonne affaire, on ne peut que se trouver en Premier League. Quel que soit l’expert qui s’est exprimé mardi dans les médias anglais – et c’était à peu près tout le monde – l’engagement d’Erling Haaland par Manchester City a été considéré au minimum comme une excellente affaire.
Le Guardian a résumé la situation en ces termes : « Très cher pour ceux qui ne peuvent pas se le permettre, une bonne affaire pour ceux qui peuvent se le permettre », et aurait pu faire référence au marché immobilier allemand.
C’est ainsi que les écarts se creusent : entre les riches et les pauvres, entre les riches et les très riches ; entre la Premier League, qui a failli disputer la finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois consécutive, et le reste de l’Europe du football ; entre ManCity, qui sera peut-être bientôt champion pour la quatrième fois en cinq ans, et le reste du championnat anglais.
Pour la première fois, ManCity achète une superstar
Le transfert de Haaland est une première, même pour ManCity : d’autres recrues ont déjà coûté cher, mais c’est la première fois que le club d’Abu Dhabi achète une véritable superstar sans la développer en tant que telle. Ce qui a échoué l’année dernière avec Harry Kane et apparemment cet été avec Paul Pogba peut être interprété comme une rupture avec la politique de transfert menée jusqu’à présent, qui menace de distancer la concurrence nationale.
« C’est malheureusement un très bon transfert », a déclaré mardi l’entraîneur de Liverpool Jürgen Klopp. « Très bon » pour ManCity, « malheureusement » pour tous les autres.
Certes, la Premier League a toujours une position exceptionnelle, parce que le titre n’est pas déjà attribué des semaines avant la dernière journée et qu’une équipe de Cristiano Ronaldo peut manquer la Coupe d’Europe. Mais sa forme particulière d’équilibre, car tous les membres sont riches grâce à l’ouverture sans frein aux investisseurs, s’effrite de plus en plus.
Et cela devrait aussi être un avertissement pour tous ceux qui pourraient imaginer quelque chose de similaire en Bundesliga, afin de briser la domination paralysante du Bayern. Une ligue dans laquelle tout le monde s’enrichit ne devient pas automatiquement plus passionnante, mais seulement automatiquement plus riche dans un premier temps.
