Entre licences et nouvelle concurrence, la série FIFA s’apprête à vivre l’un des épisodes les plus importants de son histoire. Mais que souhaite la communauté pour le titre à venir?
Les temps sont troublés pour EA SPORTS FIFA. En plus de l’introduction possible du cross-play et du changement du nom emblématique, deux aspects sont particulièrement sous le feu des projecteurs : avec UFL et GOALS, deux concurrents veulent pénétrer le marché, alors que dans le même temps, la vaste licence s’effrite.
eLes sportifs et les créateurs de contenus prennent position
Mais ce n’est pas tout : au sein de la communauté, le mécontentement semble s’être accru au cours des dernières années – l’intérêt pour le contenu FIFA diminue. La question se pose donc de savoir ce que les joueurs de FIFA attendent de FIFA 23 et du mode central Ultimate Team.
On trouve bien sûr des propositions d’amélioration dans les forums correspondants, comme du sable sur la mer. Toutefois, des noms établis de la scène FIFA allemande ont déjà exprimé quelques souhaits – par exemple Elias ‘EliasN97’ Nerlich.
Le système de récompenses en ligne de mire
Dans son discours incendiaire sur son départ de FIFA 22, le streamer établi a surtout critiqué les rewards de la série FIFA, considérés avec scepticisme depuis des années : « Ils ont fait la même chose pendant trois ans, alors qu’ils savaient que beaucoup se plaignaient des rewards ». La Weekend League (WL), la catégorie reine d’Ultimate Team, est particulièrement en ligne de mire. Pour « Eligella », comme l’appellent ses spectateurs, celle-ci n’est plus motivante.
Nerlich renvoie à cet égard au Team of the Season (TOTS), un événement qui a lieu à la fin du cycle de jeu et pendant lequel les cartes spéciales actuelles sont à tirer dans les récompenses de la WL : « Pourquoi le TOTS est-il si génial ? Parce que les cartes TOTS sont dans les récompenses de la Weekend League ». C’est pourquoi il souhaite pouvoir recevoir en permanence des cartes spéciales actuelles dans les récompenses.
Quo vadis la qualification ?
Pour Mike Copertino, manager de l’organisation eSport Mizka eSports, un autre problème de la Weekend League est le système nouvellement créé de qualifications et de finales : « Je ne vais quand même pas m’asseoir pendant plus de deux heures et jouer des play-offs pour ensuite ne pas réussir à me qualifier pour la troisième fois consécutive ». Il propose une sorte de Losers’ Bracket, dans lequel les joueurs non qualifiés joueraient leur propre WL avec des rewards affaiblis.
Une proposition du streamer ‘Der Keller’ va dans le même sens : « On pourrait diviser la Weekend League en deux parties. Dans Rivals, on a aussi introduit une division d’élite. On pourrait y gagner d’autres points pour une WL particulièrement forte, où l’on pourrait se mesurer à la crème de la crème. «
Dans le format actuel, la base est restée pour lui sur le carreau : « Et la piétaille ? » C’est aussi pour cette raison qu’il n’est « pas un ami du nouveau système », qui lui convenait davantage dans les versions précédentes : « Avant, tu savais que tu serais de retour la semaine prochaine si tu arrivais à un certain point dans la semaine en cours ».
Pour le streamer de Twitch, il y avait là une nouveauté décisive dans FIFA 22 : « Maintenant, c’est comme si tu jouais les points de qualification et qu’ensuite tu ne savais même pas si tu serais là le week-end », a-t-il déploré l’incertitude de la qualification, qui représente un obstacle particulièrement élevé pour les joueurs amateurs : « Comment peuvent-ils y arriver ? »
Il avait également une solution possible toute prête : « Soit on fait une qualification qui a déjà existé, mais on supprime pour cela les points Rivals, soit on fait comme l’année dernière et on se qualifie grâce aux points Rivals «
« Le nouveau système est une vraie merde », a également déclaré notre collègue Gamerbrother. Au début du jeu, il ne comprenait pas pourquoi les récompenses avaient été réduites alors que les qualifications étaient plus difficiles : « L’essentiel, c’est que la Weekend League est plus difficile que jamais. Mais alors, pourquoi supprimer en même temps les Top 200 Rewards de la WL ? »
Pour lui, une répartition plus large des matchs serait dans l’intérêt des joueurs qui ne veulent pas passer leur temps libre uniquement dans FIFA : « L’innovation parfaite aurait été de pouvoir faire les dix matchs qui sont actuellement qualifiés en semaine et de les compter parmi les 30 matchs au total. Tu pourrais alors déjà faire dix matches de Weekend League en semaine. Ni plus ni moins ».
‘STYLO’ fait preuve de compréhension et met en garde
Une des difficultés que Matthias ‘STYLO’ Hietsch voit en outre dans le mode Rivals est l’absence de possibilité de relégation. Cela pourrait frustrer les joueurs amateurs, c’est pourquoi il peut comprendre le mécontentement des joueurs occasionnels : « Je comprends que les casuals soient contrariés par cela », nous a-t-il confié lors d’un entretien après la sortie de FIFA 22.
En plus des questions générales sur les droits d’appellation, les licences et le crossplay, EA SPORTS devra donc à nouveau se mesurer aux modes de jeu centraux d’Ultimate Team avec FIFA 23. Selon STYLO, les développeurs devraient prendre en compte les souhaits de la communauté, sans quoi une évolution indésirable risque de se produire : « L’intérêt peut rapidement se perdre «
